Etape 6 – Saint-Genix - Les Abrets/Juvenan - 27 km (136 km)
A mon réveil de ce 13 mai 2015, je vis rapidement que mon sommeil avait été réparateur. Je me suis senti en pleine forme pour aborder la suite de mon cheminement. Il est vrai que de ma fenêtre, je pouvais apercevoir un paysage comme je les aime : vallonné, vert, un ciel radieux, bref pour tout dire, une envie d’aller m’ébattre dans les alpages.
Ma pensée du jour : « A force de sacrifier à l’essentiel pour l’urgent, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel ». (Edgar Morin).
Après un petit-déjeuner solide pris dans le gite, nous faisons pour quelques centaines de mètres route commune. Au village, je dois descendre à droite vers St Genix alors que Robert part vers la gauche en direction de la Chartreuse par le GR9. Merci Robert, tu fus un compagnon attentionné.
A mi-chemin de la cité d’Agathe, je découvre ce vendeur aménagé dans une grange de café, coquille St-Jacques… Tout cela pour quelques euros. Puis passant devant une chambre d’hôtes, trois femmes attablées me proposent de boire un café. Je l’accepte avec plaisir.
C’est maintenant l’arrivée à Saint-Genix, la cité de Louis Mandrin, le célèbre capitaine des contrebandiers savoyards qui lutta contre les Fermiers Généraux de Louis XV. J’espère un jour écrire un ouvrage à son sujet tant il représente à mes yeux l’un des prérévolutionnaires. L’histoire légendaire de la ville est liée à Agathe, une jeune chrétienne née en Sicile qui fut martyrisée pour avoir repoussé les avances du proconsul. Elle fut condamnée à avoir les seins coupés, mais contrairement aux attentes de son bourreau, ils repoussèrent miraculeusement.
Direction les Abrets. Après quelques kilomètres, il faut manger et ce banc accueillant fit l’affaire après une montée raide. Le ciel est bien dégagé, le temps est lourd. Le chemin m’a paru très long tant et si bien que je me suis arrêté sous un arbre… et me suis endormi. C’est l’arrivée d’un tracteur qui m’a réveillé. Ayant la gorge très sèche malgré ma poche d’eau, c’est avec délectation que j’ai bu un coca 33 cl bien frais avec de la glace.
J’avais aperçu une publicité réalisée sur bois d’Alain et Florentine. Je décidais d’y aller. Bien m’en prit. L’accueil fut chaleureux. Mes hôtes consacrent les recettes de l’accueil jacquaire pour suivre la formation de 15 jeunes à Madagascar, pays d’origine de Florentine. La chambre de la grand-mère mise à ma disposition m’a permis de récupérer des fatigues du jour.
Le repas du soir conséquent fut pris en compagnie de mes accueillants et d’un couple ardéchois et de leur fille venus en chambre d’hôtes. Le prix pèlerin fut adapté à la bonne cause que défendent mes hôtes.
A suivre
Bourguignon la Passion.