Etape 32 – Villelongue – La Salvetat-sur-Agout : 22 km (733 km)
Après avoir pris rapidement mon petit-déjeuner, je me suis rendu au tabac où j’ai pu retirer 100 euros. Ce fut un grand plaisir de pouvoir palper quelques billets pour poursuivre ma route, d’autant qu’il est presque 9h00 lorsque je l’entreprends. Heureusement que l’étape n’est pas trop longue car ayant mal dormi à cause des nombreux bruits, de l’humidité, j’ai un foutu mal de crâne.
Je suis donc seul toujours, et cela me va très bien d’autant que je pressens que les prochaines étapes seront belles. Et pour une fois, je ne commence pas par une montée bien que je sois à 850 mètres d’altitude. Et que l’étape va se dérouler entre 700 et 900 mètres. Donc un air sain. Tout se déroule sans incident, sauf à un moment donné la perte des marques rouges et blanches du chemin de grande randonnée. Les croix jacquaires sont de plus en plus présentes dans cette région.
Pour le déjeuner, je m’arrête au bord du lac de Lacuzas. Étant seul, je m’approprie une plage, enfin un morceau de sable avec des cailloux. Ce n’est pas Cannes ici… Et j’en profite pour faire sauter le tee-shirt. Et de faire un somme malgré la chaleur du soleil. C’est un motard pétaradant qui passe sur le chemin qui me réveille, un qui s’amuse à faire du cross sur les GR. Mais que fait la police (lol).
Dure montée pour rejoindre l’église de Villelongue avant de redescendre vers La Moutouse. C’est après une grande descente pierreuse que j’arrive enfin (j’ai soif !) à La Salvetat-sur-Agoût. Ce nom ne vous dit rien ? Bien sûr, la célèbre eau gazeuse qui a sa source et son embouteillage ici.
Pour rejoindre l’office du tourisme et le gite, il faut encore monter dans la vieille ville. Car la cité est bâtie sur un éperon rocheux. Dans ce village jadis, l’église prenait sous sa protection les exclus et les blessés du Chemin. D’où son nom que l’on peut traduire par « Sauvé ».
Le gite est dans une vieille maison, et étant seul, je choisis une chambre.
Nouvel incident qui va perturber ma soirée et la matinée qui va suivre. Après avoir fait mes courses payées avec la carte bleue, je ne remets plus la main dessus. Je m’en aperçois en rangeant mes affaires pour le lendemain matin. Que faire ? Je fais le tour de la vieille ville où je suis passé, rien. Les commerçants sont fermés. Il faut attendre demain. Décidément, seconde mauvaise nuit à cause de problèmes d’argent. Il y a des fois…
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.