Etape 36 – Sorèze - Revel : 18 km (828 km)
Ce n’est qu’à 8h30 que je prends la route. En effet, après le petit-déjeuner pris en libre-service, j’ai assisté à l’office du matin pour continuer à me charger de la qualité de cette ambiance qui règne ici. C’est un lieu plein d’énergie, et je comprends que certains y consacrent leur vie entière.
Je chemine entre petit sentier le long d’une route nationale, chemins de terre et petites routes goudronnées traversant de nombreux champs de culture.
En téléphonant aux Cassès, j’apprends que le gite sensé m’accueillir est fermé jusqu’au 14 juillet. Cela change considérablement mes plans avec cette chaleur étouffante. Il n’y a rien d’autre à faire que de m’arrêter à Revel. Soit, un retard de 17 kilomètres sur la suite du cheminement. Je verrais sur place s’il n’existe pas une autre solution.
Pour l’instant, petit à petit, je m’approche de Sorèze. Son abbaye fut fondée en 754. Cela fait un sacré bail. J’ai donc très envie d’en visiter les restes. En arrivant, je découvre dans la vieille ville des façades de maisons datant de l’époque médiévales.
Au XVIIe siècle, l’abbaye se transforma pour accueillir gratuitement des élèves pour leur faire bénéficier d’un enseignement général. Puis, peu à peu, cet enseignement mute vers l’art de la guerre et le sport. Cette école militaire fut supprimée à Révolution et retrouva son enseignement classique par la suite.
Ce n’est plus le cas depuis 1990 puisque de nos jours, le lieu sert de musée et de salles d’expositions. Sans compter qu’un hôtel-restaurant de charme y a pris place. Malheureusement, pas moyen de visiter l’abbatiale.
Direction maintenant Revel à quelques kilomètres sous une chaleur de plus en plus forte, ne sachant où dormir ce soir. Il me faudra attendre une heure-et-demie l’ouverture de l’office de tourisme. Malgré les recherches de solutions de son employée (très disponible et aimable), je n’ai pas d’autres choix que de rester à Revel au gite associatif. J’y suis très bien accueilli par le couple d’hospitaliers qui mirent en œuvre tout ce qu’il fallait pour leur unique pèlerin. Merci à eux. P.S. : les photos sont floues, je n’ai pu les conserver.
Vers 21h00, ce fut dodo. L’étape sera longue demain.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.