Etape 42 – Auch (ferme de Saint-Cricq) : 20 km (984 km)
Pour cette journée, j’ai pris la maxime affichée dans le gite : « La joie est dans tout, il faut savoir l’extraire. » Après les 32 kilomètres d’hier, nouvelle petite étape qui doit nous mener à Auch. Plutôt que de loger en ville, nous choisissons d’aller dans un gite à la bonne réputation tenu par Christine et Marco situé trois kilomètres avant la cité : la ferme ou la Croisée de Saint-Cricq.
Puisque l’étape est courte, je décide de partir un peu plus tard, notamment pour continuer à lire les épreuves des Mystères de Bourgogne que je dois renvoyer à Auch. Eh oui, 200 pages recto-verso, cela pèse dans le sac. C’est alors que Gérard à son tour vient discuter. Cela dura, dura… si bien qu’à un moment donné, je fermais les feuillets pour, à mon tour, m’en aller, Colette étant partie entretemps.
Avant Lussan, je double Colette qui a pris le parti de flâner ce jour. Je la soupçonne plutôt de souffrir de ses ampoules. Je n’y peux hélas pas grand-chose. Moi, cela n’est pas le cas. Physiquement et moralement, tout va bien merci. Sauf peut-être cette chaleur pesante qui est une vraie plaie quand il faut rester des heures sous la cagnard. C’est là qu’il faut être prudent, boire beaucoup à petites gorgées. Pour cela, la poche d’eau est idéale.
A Roquetaillade, je réussis à m’isoler hors du Chemin pour lire une cinquantaine de pages. Ouf ! J’avance un peu. Puis, je reprends mon parcours. Je suis rejoint par Colette et de concert, nous arrivons à Montégut avec son château et sa chapelle. Pendant que Colette s’y restaure, je continue bien décidé à travailler au calme notamment au gite. La fin du parcours est plus difficile avec notamment un passage en plein cagnard et une grande montée qui m’a paru longue, longue…
Mais, l’arrivée au gite est géniale. J’y suis accueilli par Marco, originaire de Dijon en train de réparer une fuite au liner de la piscine. J’irais d’ailleurs y tremper mes pieds. C’est génial après une marche, cela détend. Christine, mon hôtesse, nous rejoint. Ce sont des personnes très sympathiques, ouvertes, à la riche discussion. Alors que j’ai pris ma douche, Colette nous rejoint. Je me retire dans le gite pour travailler, vous savez à quoi ?
Le repas pris en commun sur la terrasse est animé. Nous y sommes bien car la nourriture est abondante, le vin de qualité et l’ambiance chaleureuse. Quelle différence avec hier…Tout se termine par une tisane à la sauge que Marco a été cueillir dans le jardin. Un lieu de repos pour le pèlerin ou le cheminant à retenir avec des hôtes de qualité.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.