/image%2F1567396%2F20180213%2Fob_740dcd_lequien-salon-cluny.jpg)
Etape 8 - chapelle San Isidore - chute - Monesterio - hôpital Llerena-Zafra - Monesterio - 13 km - (177 km)
Après mon desayuno, je prends la route. Il me faut rejoindre le chemin officiel puisque la casa se trouve en dehors de celui-ci. En passant, j'ai privilégié la photo de ce loup plutôt que celle de la statue de bronze du sanglier. Ici, c'est un pays de chasseurs. Puis, c'est une petite route qui va serpenter au milieu des élevages.
Ma première rencontre est de croiser cet ancien château médiéval d'un autre temps, le Castillo d'El Torres, le château des Tours. Il est, ma foi, bien conservé. Puis, des boeufs viennent me dire bonjour. Je dois leur rappeler peut-être quelqu'un. Allez savoir ce qui se passe dans la tête d'un boeuf. Tout va donc dans le meilleur des mondes. Le parcours est légèrement montant.
J'arrive au niveau de l'autoroute et prend la direction de Monesterio. Allez savoir pourqoi, je ne fais pas attention à une rigole glissante. Et voilà votre cheminant qui part en avant et s'éclate le nez. Cela pisse fort le sang, cela en est d'allieurs impressionnant. Que faire ? Continuer la douzaine de kilomètres à faire ou revenir en arrière. Je ne suis pas courageux et prend la seconde solution.
En arrivant à l'aire de repos de l'autoroute que j'ai dépassé tout à l'heure, certains me regardent avec étonnement, pour d'autres je suis inexistant. Je vais me nettoyer dans les toilettes, puis vais boire un coca. Il perd pas le nord le Lequien. La réceptionniste de l'hôtel d'à côté me voyant ainsi me propose d'appeler un taxi. En bon français, elle me dit " au moins vous, c'est pour quelque chose d'utile ". Il semble donc que certains marcheurs profitent du lieu pour ne pas faire les derniers kilomètres montants vers Monisterio.
Le taxi arrive assez vite et m'emmène au soins d'urgence de Monisterio. Un médecin me reçoit rapidement et m'envoie à l'hôpital situé à une cinquantaine de kilomètres de là pour faire une radio. Il envisage un nez cassé. Le taxi m'y emmene et après moins d'une heure, me rassure. Rien de cassé. Il me prescrit des lavements de nez et... deux jours de repos. Je lui dis oui pour la forme sachant que pour le repos, c'est exclu.
Je dois dire que je suis subjugué par la rapidité du traitement de mon problème par les services d'urgence. Alors qu'en France, il faut attendre des heures, ici tout est bien organisé. Bravo mesdames et messieurs les médecins en Espagne. Et bravo à la carte européenne de la sécurité sociale. C'est bien utile.
Je rentre donc à l'albergue avec l'esprit sécurisé, et sachant que je vais avoir un petit problème de vue, côté droit, pendant quelques jours. Le temps que l'hemathome se résorbe. Drôle de journée. Demain est un autre jour. En tout cas, il va falloir moins rêvasser Lequien. Et puis une question sur le hasard : c'est quasiment à la même distance que j'avais dû cesser mon parcours en 2014 ? Hasard ?
À suivre, en mieux je l'espère. Alain dit Bourguignon la Passion.