Etape 90 (2015) – Anadia - Avelas – Agueda : 23 km (2 257 km)
Lever à 8 heures malgré le bruit d'un pèlerin allemand se rendant à Fatima. Deux jeunes Danoises se dirigent vers Compostelle, mais elles ont décidé de trainer un peu en route. Après quelques mots d’usage échangés, chacun est resté ancré dans son mutisme. Il faut donc respecter ce choix de non-communication. Après le petit-déjeuner, je suis donc seul à prendre la route. Le temps est très frais ce matin, un temps accompagné d’un crachin de pluie.
Sortant de la residantia par une petite route asphaltée, je passe par des petits villages ou hameaux : Alpalhäo, Aguim, puis c’est l’entrée dans la forêt d’eucalyptus avec ces chemins de terre rouge. Ici, point de montée, tout est plat.
Les cités s’enchainent : Anadia et sa capela San José, Arcos, Avelas de Carminho et sa chapelle du Seigneur des Affligés.
J’y fais halte pour boire un café. Je découvre que la tenancière est une française qui a suivi son mari il y a une trentaine d’année. Superbe rencontre, nous avons parlé du pays tout cela autour d’un café payé 55 centimes d’euro. Eh oui, on est loin des tarifs dijonnais.
A Aguada de Baixo, ce qui attiré mon attention, c’est cette église étonnante dont la façade principale comporte trois panneaux représentant Notre Dame de Nossa Senhora da Conceição (N.-D. de la Conception) et de Santo António.
Je continue mon chemin en passant sur le bord d’une pièce d’eau et en traversant une forêt d’eucalyptus (encore) vers Breja pour arriver à Agueda après un périple de 23 kilomètres.
Agueda qui est un ancien territoire celte romanisé. L’auberge locale aurait accueilli la visite de la Reine Isabelle d’Aragon en 1325, alors que celle-ci se rendait en pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. Ce n’est qu’en 1985 que le village d’Agueda fut élevé au statut de ville.
Après une visite rapide à l’église Sainte-Eulalie, je rejoins la Residential Celeste/San Antonio situé en dehors de la ville. Si l’accueil fut agréable, on me donna une chambre au rez-de-chaussée près de l’accueil qui se révéla bruyante. J’y ai passé une mauvaise nuit.
En travaillant sur mon ordinateur, j’ai eu la malchance d’entrapercevoir le soir des blattes qui se promenaient. J’en ai tué, et oui, une bonne dizaine. Le lendemain-matin, lorsque j’ai prévenu la personne en charge du petit-déjeuner, ma réclamation n’a pas semblé la gêner outre-mesure.
Mon diner du soir fut très pèlerin, à partir d’achat effectué au supermarché se trouvant en contrebas. Pas génial, allégé et dégusté (je rigole) sur le parking.
Le bilan de la journée : beaucoup de solitude.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.