Etape 97 (2015) – Arco - Col de Portela - Rubiaes - Sao Bento – Paços : 31 km (2 453 km)

Je quitte très tôt l’auberge de jeunesse après avoir pris le petit-déjeuner prévu dans une salle vide. Il n’y a personne. En sortant, je rejoins le fleuve où je retrouve les statues de bronze dont je vous ai entretenues hier. Je m’engage sur le pont romain avec sa belle tête de Saint-Jacques et passe devant l’auberge des pèlerins.

Je m’engage aujourd'hui sur un parcours réputé comme étant loin du bitume, empruntant voies romaines et sentiers bucoliques.

Cela commence par un sentier entre deux murets. Le temps est frais et agréable. Puis, le sentier se transforme en ruisseau. Il n’y a pas d’eau, heureusement. Toutefois, un passage en pierres de taille permet de marcher sur le côté.

Je traverse le hameau d’Arcozelo déjà cité hier. Peu après, je croise un tracteur muni d’une pelle transporte un palmier qu’il doit mener dans une propriété cossue située légèrement en hauteur. L’arbre fait bien six à sept mètres de hauteur. Les petites routes et les petits chemins s’enchainent sans grande circulation. Il fait chaud maintenant.

C’est le passage à Arco, puis une montée de cinq kilomètres vers le Col de Portela soit trois cents mètres de dénivelé. En passant par la Cruz dos Mortos appelée aussi Croix des Français, j’ai une petite pensée pour l’arrière garde des troupes napoléoniennes prise en embuscade par la population locale en 1809.

En arrivant au col, je me trouve au point le plus haut du caminho português (via lusitania). La vue est belle même si mes amis savoyards sourient quand je leur parle d’une montée. C’est sûr, ce ne sont pas les Alpes… La descente est rapide vers Cabanas et ses anciens moulins à eau, puis Carreira, Aqualonga et Rubiaes.

Je passe devant le gite car je n’ai parcouru que 19 km et rejoint un pont romain, puis un chemin pavé suivant un cours d’eau. De fait, je me retrouve sur l’ancienne voie romaine XIX qui rejoint Astorga. La montée devient raide et je rejoins un oratoire, le sanctuaire de São Bento da Porta Aberta.

La descente est très raide par une alternance de routes et de chemins forestiers ou pavés qui me mènent à Fontura. Du fait d’un soleil très présent, je m’arrête à un café pour boire un coca bien frais. C’est alors qu’arrive un Allemand rencontré à Vairao. Il m’indique aller dans un nouveau refuge situé à Pacos, Ce sera la découverte. Nous y allons de concert.

Nous y retrouverons un Néerlandais et un couple de Suisses. Une présence très internationale. L’hospitalière nous accueille en nous offrant la boisson d’arrivée. Pour moi, ce fut une bière. Un moyen de bien décontracter les muscles.

Nous y prenons la soirée étape. Un repas bien fourni pris en commun avec le couple d’hospitaliers venus se retirer au Portugal en ouvrant ce gite d’étape. On n’a même droit à un gâteau d’anniversaire. Le lit confortable m’a permis de m’endormir rapidement.

A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.