Etape 15 - Casas de Don Antonio - Valdesalor - 26 km - (355 kms)
Après le desayuno pris au bar, me voici de nouveau en chemin en suivant tout d'abord la route nationale. Pas très gai mais cela va car la circulation à cette heure est modeste. Au bout de deux kilomètres, enfin un petit chemin au milieu des herbes qui portent en elles la rosée du matin. J'ai toujours aimé marcher dans cette herbe pieds nus quand je le peux. Peut-être que certains d'entre vous vont me prendre pour un gaga. Et bien, qu'ils essaient et peut-être qu'alors ils changeront d'avis. C'est cela aussi le contact avec la nature.
Pont romain de Casa de San Antonio et chemin herbeux.
Ah, ces moutons, cette borne milliaire et un pont romain.
Je reprends le Chemin le long d'une route fréquentée mais cette fois-ci sur un chemin de terre. J'y rencontre un troupeau de moutons qui tranquillement me bouche le passage sur le sentier. Ce n'est pas bien grave, j'ai le temps de prendre une photo. Soudain, apparaît derrière moi un jeune berger que je n'ai pas entendu venir, tenant son chien en laisse. Cela l'amuse que je prenne un cliché. Il doit se dire que ces voyageurs qui passent sont bien étranges : prendre une photo d'un troupeau qu'il voit tous les jours ! J'essaie de me mettre à sa place. ..
Cigogne ayant fait son nid en haut d'un poteau électrique, borne romaine boîte aux lettres et affiche d'un restaurant.
J'ai maintenant quitté la sente qui longeait la route et m'enfonce sur un chemin plus rocailleux qui m'amène à ce qui semblait être une piste d'aeroclub. Il y avait eu, semble-t-il, une grande activité à voir le nombre de bâtiments abandonnés. Étrange cette vue de quelque chose qui ne semble ne plus servir à rien vu l'état des lieux. Il reste six kilomètres à parcourir et la chaleur est intense. J'ai hâte d'arriver à la fin de l'étape.
Peu à peu le village m'apparaît au loin, mais si on peut presque le toucher de la main, il y a encore du chemin à parcourir. Le moment important est ce passage sur un nouveau, si l'on peut dire, pont romain qui nous rappelle que nous sommes sur la route XXV romaine. Celle de la route de l'argent. Enfin, je dis cela à cause du soleil, je découvre l'albergue municipale qui se trouve être la première maison du village. Ici, point d'hospilateros, il faut prendre la clé au bar du village et s'y faire inscrire. Le prix est top : six euros. J'y retrouve mes quatre compatriotes bretons, et trois Espagnols. L'un d'eux est un habitué de cette via. Il explique tout à mes compagnons, ce qui est bien en soi. Très honnêtement, je n'ai pas le feeling avec lui. C'est la vie !