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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Notre hôte à accepté d'ouvrir plus tôt son bar pour nous servir notre desayuno. Donc, nous le partageons tous les quatre. Puis, mes trois compatriotes prennent la route alors que je traîne un peu pour finir de préparer mon sac. Partir seul avant ou après les autres est traditionnel chez moi. J'ai besoin d'être seul pour réfléchir mais aussi pour évacuer mes poumons. Bref, sans entrer dans les details, pour raison médicale. 
Je ressens encore les traces de fatigue d'hier et donc, pas question pour moi de faire une marche rapide. Et puis, je sais que se profile une journée de repos qui, je l'espère, me permettra de recharger mes batteries. Cela fait plus de trois semaines que je marche. J'ai bien besoin d'une récompense. Salamanque tombe à pic pour cela. Marcher dans les rues et les monuments n'est pas simple pour un marcheur. Il piétine et ce n'est pas bon pour les muscles. 

Morille : la liseuse de bon matin.

Morille : la liseuse de bon matin.

C'est donc seul que je passe dans le village endormi de Morille qui nous fait tous penser aux champignons. Les habitants ont beaucoup d'humour avec cette représentation artistique. En haut d'une cote, je rejoins Jean-Paul, son épouse et Sissi. Nous allons cheminer ensemble jusqu'à Salamanque la belle qui nous paraît si proche lorsque l'on aperçoit les tours de la cathédrale. Elle est en fait lointaine lorsque l'on s'en rapproche. La fin de parcours est pénible avec ses détours pour y accéder. Mais bon, on y est. Et, c'est le passage du pont romain avec en toile de fond la majesté de la cathédrale qui paraît immense. 

Panneaux solaires, chemins fleurise et trois compagnons de route.
Panneaux solaires, chemins fleurise et trois compagnons de route.
Panneaux solaires, chemins fleurise et trois compagnons de route.
Panneaux solaires, chemins fleurise et trois compagnons de route.

Panneaux solaires, chemins fleurise et trois compagnons de route.

Mes amis ont réservé dans une résidence universitaire.  Quant à moi, croyant toujours à ma bonne étoile, je n'ai rien prévu. J'ai remarqué qu'à chaque fois, une solution s'offrait à moi. En allant à l'office du tourisme, mes amis s'aperçoivent que la résidence se trouve à vingt/trente minutes à pied du centre mais qu'elle est desservie par la ligne de bus 5. Quant à l'albergue peregrinos qui est en fait ouverte, elle est quasiment en centre ville. Lorsque nous y arrivons, tout paraît clean. 

Salamanque, juste derrière, enfin presque. ..

Salamanque, juste derrière, enfin presque. ..

Mais vers 17h,  après la visite des Tours de la cathédrale (une vraie prise de conscience de l'art local que je décris dans l'article suivant), nous découvrons les  conditions peu favorables pour se reposer correctement de notre long parcours. Nous sommes entassés les uns sur les autres. Ce n'est plus de notre âge. Nous décidons de partir et de rejoindre la résidence universitaire qu'heureusement, mes amis n'avaient pas décommandée. Je les accompagne en espérant trouver une place.
Ce fut le cas. Notre hôte me proposa même une chambre où je serais seul pour quinze euros la nuit. Je saute sans hésiter sur l'occasion, je vais pouvoir dormir longuement et d'un seul trait. J'ai un grand besoin de repos. Cela me vaudra une petite plaisanterie d'Engel, l'Allemand rencontré chez Madame Carmen il y a plusieurs étapes et qui logeait là aussi. C'est d'ailleurs lui qui avait conseillé cet arrêt à mes compagnons de route.

 Etape 24a -Salamanque - 24 km - ( 589 kms)  Etape 24a -Salamanque - 24 km - ( 589 kms)

Le soir, une superbe cena  (repas du soir) pour quatre euros. Vous avez bien lu. Quatre euros pour une cuisse de poulet, des lasagnes, des fruits. 
Coucher relativement de bonne heure. Demain, nous consacrons notre journée à la visite de Salamanque, Salamanca, et à la messe dominicale à la cathédrale. C'est un autre jour plein de surprises.

A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.

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