Etape 46 - Maqueda - Escalona - 25 km - (1 153 km)
C'est frais et dispos que je suis reparti ce matin pour ces vingt-cinq kilomètres. Il paraîtrait, selon monsieur Météo, que bientôt j'aurais de la pluie. C'était quand la dernière fois ? Toujours deux heures de pluie au compteur. En arrivant en Galicie, on va rattraper cela.
Bientôt, je quitte la route pour des chemins comme je les apprécie, souples et fermes à la fois. Les villages vont s'enchaîner : Santo Domingo Caudilla, Maqueda. Ici halte fraîcheur où je peux admirer un château fort et une église avec un portique intéressant.
Déjà, le soleil dit sol apparaît à l'horizon. Et puis, à Maqueda, château et église étonnante.
En allant vers Escalona, je ne voyais que des champs de céréales et me disais que cela allait être dur de tenir en plein soleil. Et puis, petit miracle de la nature, un oasis vert près d'une maison. J'en profite pour manger un morceau. Enfin, c'est l'arrivée au bout de l'étape, la cité médiévale d'Escalona. Traversée d'un pont étroit, montée d'un raidillon et enfin la possibilité de boire une cerveza limon bien fraîche. C'est ma dernière trouvaille, c'est moins raide que la cerveza seule et finalement plus rafraîchissant.
Cela ressemble de plus en plus à La Plata. Je rêve ou quoi ?
Direction la mairie où l'on me donne l'adresse de l'albergue gratuit située au sein du collège fermé, près de la Guardia Civil. Le temps de m'y rendre, la police locale arrive, m'enregistre comme de coutume et me donne la clé. Il ne s'agit pas de salle de sport cette fois-ci, mais de l'ancienne bibliothèque du groupe scolaire. Quatre lits, des matelas à terre. C'est vraiment rustique, à la limite de la propreté, mais cela me convient après tout vue la gratuité. Il y a eu pire.
Temps de récupération, douche, lavage du linge, petit somme, écriture, descente en ville vers vingt heures. Le quotidien bien connu des marcheurs.
Escalona : murailles, château et porte de cité médiévaux, et puis le gîte. ..
Et puis, en passant devant l'équivalent du coiffeur, me vient l'idée de faire tailler ma barbe. Oui, je ressemble à un compagnon de la route, et cela me vieillit un peu trop à mon goût. C'est que Lequien tient à son image. Je rigole... Pour sept euros, il m'a rajeuni de dix ans... Rêveur...
À suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.