Étape 1 : Sisteron à Piepin : 12 km (12 km)
Me voilà parti pour la reprise de mon cheminement sur la Voie Domitia du 14 au 23 avril 2017 après mon accident de 2014.
Après le Jeudi saint et une soirée finissant tardivement, départ ce vendredi pour Sisteron, là où j'avais terminé mon périple aux urgences en 2014. Voyage en train Dijon-Lyon, puis Lyon-Marseille, et enfin le TER Marseille-Sisteron, 6h30 de voyage.
Un arrêt quasiment obligatoire dans cette petite cité dont la citadelle fut considérée comme " la plus importante forteresse de mon royaume " disait Henri lV. Revue par Vauban sur qui j'ai écrit un ouvrage (Vauban le bourguignon), elle est effectivement impressionnante et considérée comme un véritable verrou de ce passage. La cité bombardée en 1944 empêcha les troupes allemandes de venir s'opposer à l’avancée des troupes alliées débarquant en Provence.
C'est le départ dans la montée des Oliviers (tiens ! tiens !) qui permet d’atteindre la chapelle Saint Domnin. Originaire d'Égypte, ce saint vint en Gaule au IIIe siècle pour évangéliser la région.
Après être passé devant la chapelle portant son nom, je me dirige par un sentier vers le pont de Gournias. Quelques centaines de mètres plus loin, c'est la montée le long d'une ravine. Il fait chaud, et la montée est assez raide. Je suis obligé d'utiliser mon bâton de marche. J'ai emmené celui en aluminium dépliable. Passage dans des rochers, passage de petits rus, c'est par moment assez pentu. Je m'aperçois assez vite que je manque de souffle. J'avais depuis un mois fait quelques marches autour de Dijon, mais sur le plat. Ce parcours est peut-être un peu prétentieux pour un premier jour de reprise.
C’est l’arrivée à la crête de Chapage à 990 mètres d'altitude. Le temps tourne et le ciel commence à s'assombrir. Il faut encore donner un coup de rein pour atteindre le Pas de Peipin, à 1050 mètres.
La nuit tombe maintenant, et il me reste trois kilomètres à parcourir pour rejoindre les Granges. La descente pierreuse et dangereuse va s'effectuer pour une grande partie à la torche électrique de mon téléphone. Je vais donc assez lentement pour éviter de choir.
Mon accueillant, Mme Imbert, est inquiète de mon arrivée tardive. Je suis en fait déjà fatigué, et Mr Imbert, vient me chercher en voiture aux premières maisons, en bas de la descente. Ouf ! J’apprécie le geste. Merci Denise et Raymond. Je vous en remercie du fond du coeur.
Dure première journée.
Alain Lequien – Bourguignon la Passion.