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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Portet d'Aspet : la chapelle de N.-D. de Pomès.
La chapelle de N.-D. de Pomès.

Nous quittons en groupe notre accueil « Chez Jo » après nous être bien restauré. J’ai oublié de vous dire hier qu’il faut en profiter pour déguster la bière locale. Un délice. 

Nous entreprenons la montée raide vers le col, plus de 200 mètres de dénivelé positif. Sur le chemin, nous faisons une halte qui est la bienvenue après les premiers efforts à Notre-Dame de Pomès, une chapelle de prieuré construite en 1630. Autrefois, sur son parvis se tenait un marché tous les dimanches matin. Autre temps, autres mœurs.

Nous continuons par des sentes empierrées coupant à plusieurs reprises la route goudronnée montant au col à 1 069 mètres d’altitude, montée réalisée finalement assez rapidement. Là-haut, c’est le brouillard qui prédomine. C’est un lieu incontournable dans l'histoire de la Grande Boucle marqué par la mort tragique de l'Italien Fabio Casartelli en 1995. Une trentaine d’étapes ont emprunté le col depuis la fin de la guerre.

Portet d'Aspet : l'arrivée au col dans le brouillard.

Portet d'Aspet : l'arrivée au col dans le brouillard.

Col Portet-d'Aspet : la cabane des Evadés.
Stelle cabane des Evadés.

Nous nous engageons un chemin de terre, mais, me trompant (eh oui, cela arrive même aux habitués du Chemin !), j’emmène mes compagnons jusqu’à la cabane des Évadés. Il me semble important d’être le transmetteur de la mémoire des événements passés.

Début février 1944, un groupe d’une douzaine de résistants avait fait halte dans cette cabane très prisée par les passeurs vers l’Espagne. Elle avait malheureusement été repérée par des Allemands qui capturèrent une partie du groupe qui ne put fuir car trop fatigués. Ils furent tous déportés à l’exception de deux Hollandais qui s’enfuirent dans la forêt et se perdirent dans la montagne enneigée. Cette stèle nous rappelle cet épisode.

Rebroussant chemin, nous entamons la descente du col par des sentiers en pleine forêt alternant montées et descentes parfois boueuses et raides. Malgré tout, ce chemin est très agréable. Nous traversons des villages ou hameaux tels Escabiros, Bordemont, Peyrelise…, des passages de cols avant d’arriver au village de Juzet d’Izaut. En passant, sur ce parcours isolé et sauvage, nous pouvons admirer les montagnes aux alentours prises en partie dans le brouillard toujours bien présent.

Quelques clichés de la montagne et de cette petite église de Razeceuillé en contrebas.
Quelques clichés de la montagne et de cette petite église de Razeceuillé en contrebas.
Quelques clichés de la montagne et de cette petite église de Razeceuillé en contrebas.
Quelques clichés de la montagne et de cette petite église de Razeceuillé en contrebas.
Quelques clichés de la montagne et de cette petite église de Razeceuillé en contrebas.

Quelques clichés de la montagne et de cette petite église de Razeceuillé en contrebas.

Hameau Sainte Anne.
Hameau Sainte Anne.

Passant sur le pont sur le Jobet, nous prenons la route pour rejoindre Cazaunous en montant une route assez raide. Certains membres de l’équipée s’arrêtent à cet endroit, soit à l’hôtel, soit dans une chambre d’hôtes. Le soleil étant très fort, Corinne, Pierre-Yves et votre serviteur profitent de cette halte pour s’alimenter avant de reprendre la route vers Saint-Pé d’Ardet où nous avons pris gite.

Quelques kilomètres plus loin, après la traversée du hameau de Sainte-Anne (où nous profitons grandement de la fontaine) et le passage au Col des Ares, nous arrivons à notre destination.

Avant de rejoindre l’écogite de l’Affenage, un ancien relais de poste du XIIIe siècle, nous dégustons une bière bien fraiche « Chez Loulou » faisant office de petite épicerie. L’accueil est chaleureux !

Saint-Pé-d'Ardet : l'ecogite de l'Effinage.Saint-Pé-d'Ardet : l'ecogite de l'Effinage.

Saint-Pé-d'Ardet : l'ecogite de l'Effinage.

L’Affenage (du verbe affener, donner du foin au bestiaux) a été restauré en respectant le charme et l’authenticité du patrimoine rural du Comminges. Chacun d’entre nous bénéficie de sa chambre. Comme souvent lorsque je me retrouve isolé, j’ai travaillé sur mon futur livre. Le soir, nous prenons en commun notre diner dans la pièce servant de lieu d’animation du village. La qualité du repas est moyenne.    

A suivre. Bourguignon la passion.     

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