Étape 3 : Boissy-sous-Saint-Yon - Saint-Sulpice-de-Faviéres – Etampes : 26 km (69 km)
Après un petit-déjeuner copieux préparé par nos hôtes, nous rejoignons la route qui passe à quelques centaines de mètres de notre accueil. Puis, nous nous quittons, Sophie devant faire des courses au supermarché, et surtout parce que nous ne marchons pas au même rythme. Nous devons nous revoir ce soir car nous logeons dans le même accueil, le presbytère d’Etampes.
Tout commence par un circuit dans la banlieue d’Etampes. Plusieurs circuits semblent se croiser, si bien que je me perds. Je finis par trouver le fameux chemin de terre (j’ai tourné en rond) qui va me mener sur le bas-côté de la route menant à Boissy-sous-Saint-Yon. Saint Yon, disciple de saint Denis, fut un évangélisateur et martyr du IIIe siècle, et participa à la création de la chapelle Sainte-Marie de Longpont (voir hier).
C’est étonnant de voir une église dédiée à Thomas Becket, archevêque de Canterbury, assassiné dans sa cathédrale en 1170. En fait, il vécut en exil dans la région de Sens, et passait souvent dans la région où son souvenir reste vivant. D’où la présence d’un bas-relief mettant en scène sa mort et cette belle statue polychrome à l’entrée de l’église. A noter, une chapelle Saint-Jacques restée dans le noir.
Je continue mon chemin qui me fait sortir du village pour rejoindre un chemin forestier. Si par moments, je peux suivre le chemin de grande randonnée, à un moment donné plus de marques. Cela est dû en grande partie aux coupes de bois. Après quelques errements, j’arrive enfin à Saint-Sulpice-de-Favières et son étonnante église. Ce que l’on remarque immédiatement, c’est la disproportion existante entre les dimensions de l’église et la taille du village. Il est vrai que c’était un lieu de pèlerinage dédié à l’évêque de Bourges, saint Sulpice dit saint Sulpice le Pieux (VIIe siècle) dont l’église possède des reliques. La réputation du pèlerinage semble venir de plusieurs guérisons miraculeuses de malades du temps de Saint-Louis, relatées par Guillaume de Pathus. D’où la présence de la chapelle des Miracles ? Toujours est-il que nous sommes en présence d’une église gothique de grande beauté.
Il est temps de reprendre la route, et je choisis un mauvais balisage qui me ramène en fait à Sophie qui descend face à moi. Je suis en train de revenir en arrière par un autre chemin que celui où je suis arrivé… Je décide alors de prendre la route pour aller à Mauchamps afin de retrouver le balisage. Une dame rencontrée en chemin me remet sur le bon tracé où je retrouve Sophie qui elle-même s’était égarée. Bon courage à cette dame qui devait entrer à l’hôpital le lendemain…
Par un chemin agricole, je rejoins Chauffour-les-Etrechy où je déjeune. Puis, évitant Etrechy, je prends un chemin pour rejoindre Vaucelas, la ferme du Touchet, le hameau des Poêlées et Brières-les-Scellés. De nouveau, perte des repères, je tourne en rond. J’en ai marre et donc, décide de prendre la route pour rejoindre Etampes. Je ne verrais pas la fameuse Tour Guinette, ancien donjon du château royal disparu, dont on m’avait parlé. En fait, plus tard, Sophie rencontra les mêmes difficultés. Il semble qu’il y ait besoin de réviser le balisage, ou tout du moins, de le préciser.
Le chien de Mauchamps et la statue de saint Jacques à Etampes.
Je rejoins le presbytère où nous devons dormir, mais il me faudra attendre deux heures pour y accéder. J’en profite pour me balader dans la ville.
Sophie arriva vers 17h00. Le presbytère de la rue Evezard accueille prêtres et pèlerins. Un prêtre semble d’ailleurs sur le départ à voir l’entassement des cartons dans le couloir. Nous nous installons dans la pièce à plusieurs lits, puis après la douche, nous utilisons la cuisine bien équipée pour préparer le repas du soir pris dans une grande pièce.
A suivre. Bourguignon la Passion.