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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Tours : la cathédrale Saint-Gatien.
La cathédrale Saint-Gatien.

Magnifique cette cathédrale Saint-Gatien avec son cloitre médiéval.

Selon le célèbre Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs, à son emplacement, il existait au IVe siècle un sanctuaire de dimension modeste qui fut modifié deux siècles plus tard. Au XIIe siècle, une autre église de style roman est construite, détruite par plusieurs incendies. Transformée au XIIIe siècle dans le style gothique rayonnant, elle ne sera achevée qu'après la guerre de Cent Ans avec une façade en style gothique flamboyant. Il faudra attendre le XIVe siècle pour qu’elle soit consacrée à saint Gatien. Lors de la Révolution française, la cathédrale devint temple de la Raison puis un Temple de l'Etre Suprême. Elle fut rendue au culte en 1802 et classée monument historique en 1862.

Elle possède une magnifique verrière dans son vaste chœur et deux belles rosaces de style rayonnant, dans les bras du transept (voir photos). Les tours culminant à 70 mètres sont pour l'essentiel en style gothique flamboyant, le dernier étage étant en style Renaissance. Dans la chapelle dédiée à Notre-Dame, on peut admirer les restes de fresques murales.

 

Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...
Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...
Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...
Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...
Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...
Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...

Tours : cathédrale Saint-Gatien - verrieres, fresques...

Tours : cathédrale Saint-Gatien - les verrières du haut-coeur.
Les verrières du haut-coeur.

II s’est donc déroulé près de quatre siècles pour la terminer, ce qui explique en grande partie le mélange des styles. Les causes en sont multiples : manque d’argent, conflits religieux… Le pape Jean XXII dut même promettre des indulgences à ceux qui aideraient à la financer.

La cathédrale est aussi considérée comme un monument-clé dans l'évolution de l'art du vitrail, annonçant le développement des verrières plus grandes et plus claires comme vous pouvez le voir sur les photos. Les vitraux du haut-chœur posés entre 1255 et 1267 se présentent comme un livre ouvert sur l’histoire de l’Église.

Tours : cathédrale Saint-Gatien - fresque saint-Martin.
Fresque saint-Martin.

Quant à moi, je me suis concentré pour admirer de loin, hélas, la verrière contant l’histoire de la vie de saint Jacques le Majeur, le patron des pèlerins vers Compostelle. Il y présente notamment une version simplifiée de la légende du pendu/dépendu de Toulouse. Après la pendaison du fils accusé de vol par un aubergiste, saint Jacques va soutenir et emporter à cheval le supplicié pour le remettre à ses parents qui priaient à Compostelle. D’où une grande joie de retrouver leur fils.    

Qui est saint Gatien ? Selon la tradition, il aurait été le premier évêque de Tours qui vivait autour des années 250-300. Les Tourangeaux l'appellent familièrement la Gatienne. Il faudra attendre le XIVe siècle pour qu’elle porte ce vocable. Auparavant, elle était dédiée à Saint-Maurice.

Tours : le cloitre de la Psalette.
Le cloitre de la Psalette.

J’ai eu l’occasion de visiter le Cloitre de la Psalette accolé à la cathédrale. On pénètre dans sa cour intérieure à partir de la cathédrale, après avoir payé son écot. On y trouve un petit jardin d'inspiration médiévale avant de découvrit les trois galeries. C’est un mélange des styles gothique flamboyant et renaissance. Sa construction date des XVe et XVIe siècles. Il se nomme ainsi car l’une de ses salles servait de salle de répétition des psaumes. A l'époque du Tourangeaux Honoré de Balzac, l’auteur du Curé de Tours évoque l'abbé Birotteau dans une de ses ailes transformée en maison d'habitation.

On accède au premier étage par un escalier d'angle à vis avant de pénétrer dans le scriptorium comportant une cheminée. C’est ici que les copistes recopiaient les manuscrits. La chaleur de la cheminée était nécessaire à l'activité des copistes et des enlumineurs.

Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.
Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.
Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.
Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.
Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.
Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.

Le cloitre de la Psalette : vues sur la cathédrale.

Puis, c’est l’accès à une belle salle voutée qui accueillait la bibliothèque du chapitre des chanoines de la cathédrale. C’était, disait-on, l’une des plus riches de France jusqu'au XVIIIe siècle. Lieu de travail des chanoines, ils y passaient une bonne partie de leur temps à lire et relire les manuscrits. La partie supérieure des fenêtres est garnie de vitraux du maitre verrier Max Ingrand installés en 1960. Au XVIe siècle, cette salle communiquait avec la tour nord de la cathédrale par un passage réservé aux chanoines.

Le cloitre de la Psalette : vues de la salle du chapitre et des vitraux.
Le cloitre de la Psalette : vues de la salle du chapitre et des vitraux.
Le cloitre de la Psalette : vues de la salle du chapitre et des vitraux.
Le cloitre de la Psalette : vues de la salle du chapitre et des vitraux.

Le cloitre de la Psalette : vues de la salle du chapitre et des vitraux.

Voilà trois heures à admirer cette belle cathédrale et son cloitre. Cela vaut le détour pour nous qui sommes en recherche.

A suivre. Bourguignon la Passion.

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