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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Il en est ainsi dans de nombreux gites. Si l’on reste une seconde journée, il faut libérer les lieux pour permettre aux hospitaliers d’avoir une autonomie de temps comprise entre 8h00 et 15h00 pour lui permettre d’assurer le nettoyage des locaux et de vaquer à ses occupations personnelles.

Je me lève donc en même temps que tout le monde, et après le petit-déjeuner pris en commun, je quitte la Maison du pèlerin pour passer la journée en ville.

Je visite principalement deux sites dont je vous livre des informations.

La basilique Saint-Seurin constitue probablement le berceau du christianisme en Bordelais. De nombreuses légendes gravitent autour de sa fondation. Selon Grégoire de Tours, l'évêque Amandus (Saint Amand) au IVe siècle aurait reçu un message du seigneur lui demandant d’aller à la rencontre de Severin. Ils revinrent ensemble, Amandus lui laissant sa charge et c’est ainsi qu’il devint le quatrième évêque de Bordeaux.

Une deuxième légende du VIe siècle contée par l'évêque de Poitiers, saint Venace Fortunat, dit que Severinus était évêque de Trêves lorsqu'un ange le fit venir en Aquitaine. Amandus lui céda sa place. A sa mort, Amandus fit cacher son corps dans une crypte de peur que la cité de Trêves le réclame.

Et puis, il y a cette célèbre légende bien connue de l'olifant de Roland rempli d'or sur l'autel de l'église qui attira de nombreux pèlerins et donné à l'église le statut de basilique revendiqué par les chanoines au cours des siècles leur accordant des droits particuliers au sein de l'église bordelaise.

Du vaste édifice roman du XIe siècle subsistent encore le clocher-porche, le chevet, la crypte mérovingienne Saint-Fort. Fondée au VIe siècle, elle prit place tout près de l'église Saint-Étienne, la première cathédrale de Bordeaux et de la vaste nécropole de cette époque. Elle constituait une étape du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle alors à ses débuts. Elle fut reconstruite à partir de la fin du XIIe et des chapelles furent ajoutées entre les XIVe et XVIe siècles.

Elle est classée inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998 au même titre que la basilique Saint-Michel et la cathédrale Saint-André.

Bordeaux : basilique Saint-Seurin.
Bordeaux : basilique Saint-Seurin.
Bordeaux : basilique Saint-Seurin.
Bordeaux : basilique Saint-Seurin.
Bordeaux : basilique Saint-Seurin.

Bordeaux : basilique Saint-Seurin.

« J’ai passé l’après-midi d’hier fort agréablement à visiter et à contempler un des plus beaux échantillons en France de l’architecture gothique. C’est l’église cathédrale de Saint-André » écrivit Washington Irving en 1804.

Au Moyen Âge, on affirmait que l’origine de la cathédrale remontait aux premiers temps chrétiens. D’ailleurs, un arrêt du Parlement de Paris du 20 mars 1461 le confirmait en écrivant qu’elle avait été créée « par des personnes religieuses dès le temps de saint Pierre ».

Une deuxième tradition raconte que sa fondation serait l’œuvre de saint Martial averti par un songe miraculeux du martyre de saint André. Une bulle du pape Innocent VIII de 1488 en confirme l’authenticité et ajoute que l’église Saint-André est « dans le monde entier, la première fondée sous le vocable de saint André, frère du Prince des Apôtres, élevée le jour même de sa mort, à la suite d’une révélation divine par saint Martial, disciple de saint Pierre qui prêchait alors à Bordeaux ».

C’est donc dire qu’elle était née sous de sacrés auspices.

L’existence d’un premier édifice, sans doute de type basilical, construit dans l’angle sud-ouest de l’enceinte gallo-romaine est avérée au Ve ou VIe siècle. Un nouvel édifice fut construit au début du

XIe siècle, consacré par le pape Urbain II en 1096. Au fil du temps, elle va être très modifiée. Au XVe siècle, un campanile gothique dit Tour de Pey-Berland est bâti pour constituer le clocher isolé de la cathédrale abritant les bourdons qui auraient menacé par leurs vibrations les structures élancées de l’édifice gothique.

Étape 24b : Journée de repos - visite de Bordeaux (33)Étape 24b : Journée de repos - visite de Bordeaux (33)

J’ai pris mon temps, me suis baladé comme un touriste plus culturel que le cheminant.

Revenu au gite, de nouvelles rencontres, un peu d’écriture et la volonté demain de reprendre le chemin à partir de la pointe de Grave.

Diner en commun comme la veille, coucher à 21h00. C’est l’extinction des feux.

À suivre. Bourguignon la Passion.

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