Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Très bonne nuit après la fatigue d’hier. Le lieu est particulièrement calme, situé dans une pinède de pins parasols. Le matin, le petit-déjeuner compris dans la nuitée est généreux. Vers 8h00, je quitte cette ancienne villa provençale pour me rendre vers Fréjus. Le temps est maussade et frais. J’espère être moins mouillé qu’hier.

Je passe devant le grand parc Aurélien où trônent des vestiges d’un aqueduc romain et la Villa Aurélienne, une demeure de style palladien de la Renaissance construite au XIXe siècle. Je ne suis pas trop attiré par ce style. Mon projet est de rejoindre les anciennes arènes où passe le chemin de Compostelle. En fait, je vais passer par la zone commerciale de Puget.

La pluie est revenue, tout d’abord à petit débit, ensuite de plus en plus forte. Je n’ai pas de chance, mais c’est la vie. Le marquage n’est pas génial… à moins que cela soit moi qui sois dans les nuages. Je me branche sur Via Michelin de mon smartphone. Le tracé du gr653 (Compostelle) est diffèrent de celui préconisé par l’association. Il ne passe pas par Roquebrune-sur-Argens. Je préfère me diriger directement à Puget-sur-Argens.

Joli village avec la présence d’un lieu d’accueil des pèlerins. Lors de mon passage, il est fermé. Je continue en suivant le fléchage indiqué en ville. Mais, après le stade, je le perds. Décidément, ce n’est pas mon jour. Je rebranche le smartphone et préfère suivre ce qu’il m’indique en évitant de passer le long de l’ancienne nationale 7.

Sous la pluie battante, crotté, j’arrive au Muy. J’en profite pour manger un sandwich dans une boulangerie bien achalandée. Alors que je cherchais ma route pour rejoindre le gite du Paradou, je rencontre Marc, un ancien policier ayant parcouru le chemin de Compostelle. Il m’invite à boire un café dans une galerie commerciale. Nous parlons du Chemin, de nos rencontres, du bien que cela nous procure. Belle rencontre.

Marc me dépose devant un restaurant au fond d’une allée. En fait, ce n’est pas là, le restaurant est géré par le frère de mon hôte qui habite juste à côté. Le Paradou est une ancienne maison de maitre du XIXe siècle qui accueille des groupes de vététistes ou de marcheurs. Ce soir, je suis le seul occupant. Au cours de cette soirée, Rémi se révèle un hôte attentionné, très à l’écoute et avec lequel j’ai eu de belles conversations intéressantes parfois philosophiques. Un homme généreux aussi, et bon cuisinier.

Quelques mots sur cette cité. Son nom ancien était Modio pouvant provenir du latin modius : mesure pour le blé. Cela semblerait lié aux activités agricoles du lieu. La Tour Charles-Quint fait référence à un épisode historique. En 1536, Charles Quint envahit la Provence. Des habitants s'enfermèrent dans l'édifice avec l'intention de l'assassiner. Ralenti dans sa progression par cette résistance, celui-ci leur promit la vie sauve s'ils se rendaient. Ce qu’ils firent, mais ne tenant pas sa promesse, il les fit pendre ! Au cours de l'assaut, un homme bien habillé pris pour l'empereur fut blessé. Il s’agissait du poète Garcilaso de la Véga, capitaine des armées impériales, qui mourut à Nice.

Je vais passer une bonne nuit après ce parcours pluvieux. Espérons que demain le temps sera plus clément…

À suivre.

Alain, dit Bourguignon la Passion.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
C'est super sympa quand le petit déjeuner est prévu dans la nuitée...car, il n'y a rien de tel pour être en forme dans l'étape du jour !<br /> Gilbert
Répondre
A
Oui c'est vrai. C'est aussi un grand moment de convivialité. Nous avons échangé sur les religions anciennes avec mon hôte.