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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Nous prenons un petit-déjeuner sympathique en libre-service. Il est temps de quitter les lieux, le temps est frais et humide. Seuls, nous traversons la cité d’Albergaria-a-Nova s’appelant à l’origine Carvalhal. Pourquoi ce changement ? Mystère !

Nous suivons en parallèle la route nationale par les petites rues du village avant de la traverser pour longer la ligne de chemin de fer. Sur le long de cette voie abandonnée, le fiston découvre un jeune hérisson. Nous allons plus ou moins suivre cette voie jusqu’à Curval, puis Pinheiro da Bemposta.

Quelques images du départ de l'albergue  d’Albergaria-a-Nova.
Quelques images du départ de l'albergue  d’Albergaria-a-Nova.
Quelques images du départ de l'albergue  d’Albergaria-a-Nova.
Quelques images du départ de l'albergue  d’Albergaria-a-Nova.

Quelques images du départ de l'albergue d’Albergaria-a-Nova.

   Nous arrivons ainsi à Oliveira de Azeméis, une grande cité de plus de 71 000 habitants. Nous nous y arrêtons après avoir marché une quinzaine de kilomètres. Lors de mon dernier passage, j’y avais pris un repos bien mérité.

Nous découvrons le remake d’un festival des années 2000 ayant fait l’objet à l’époque d’une mention dans le Guinness des records, le festival de espantalhos, le festival de l’épouvantail qui dure de début juin à fin juillet. Selon les organisateurs, il y aurait cinq cents effarouchements dans la cité. Nous avons pu en apercevoir un grand nombre dans les rues commerçantes.

Il est temps de reprendre notre marche : São João da Madeira est à neuf kilomètres de là. Petite ville industrielle de 21 000 habitants, haut lieu de la production de chaussures et de chapeaux (musée de la Chapellerie), les cours de mandarin sont obligatoires pour les élèves de huit à dix ans, financés par la municipalité. La raison : en ligne de mire, le gigantesque marché de l’Empire du Milieu où les emblématiques entreprises de la ville fabriquent des chaussures. On est en retard en France…  

Voulant rejoindre un lieu que je connaissais, nous nous sommes un peu embrouillés pour savoir où nous devions arrêter. En fait, je vais vite m’apercevoir de mon erreur, il se trouve plus loin que prévu. Nous apercevant en pleine discussion de la fenêtre de son appartement, un homme vint à notre rescousse. Ancien pèlerin, il nous expliqua que pour rejoindre l’accueil des pèlerins, nous devions retourner sur nos pas. C’est ainsi qu’il nous accompagne à la Santa Casa da Misericórdia de la cité qui abrite une maison de retraite.

Dortoir Santa Casa da Misericórdia (photo web).
Dortoir Santa Casa da Misericórdia (photo web).

Une grande pièce est mise à la disposition des marcheurs, avec des matelas entassés. Nous prenons les nôtres et nous nous installons pour dormir par terre. Nous sommes déjà habitués à cette pratique. Les toilettes et douches se trouvent de l’autre côté du couloir. C’est très propre.

Peu après, Nina, la Norvégienne et notre amie japonaise nous rejoignent. Nous sortons pour manger un morceau dans un café non loin de là. C’est loin d’être gastronomique, mais c’est ainsi. En revenant, nous buvons une tisane dans un bar où la télévision retransmet le match de la Coupe du monde entre le Japon et la Belgique. Le Japon ayant perdu par le score de 3-2, une Anglaise ayant parié pour sa victoire fit des commentaires désobligeants sur la Belgique arguant que certains joueurs étaient originaires des anciennes colonies. Ce genre de comportement eut pour effet d’énerver quelque peu mon fils. Et, je suis d’accord avec lui.

Et deviner quoi ? Nous retrouvons cette femme logeant au refuge. Elle remet cela, demandant notamment à mon fils d’où il venait. C’est alors que je suis intervenu en lui rétorquant que Frédéric était mon fils. Cela l’a surpris. Elle s’est alors embrouillée dans ses explications. Quant à Frédéric, il a préféré tourner le dos plutôt que de s’énerver.

Nina comprenant que c’était chaud tenta de servir de médiatrice. Quant à moi, voulant couper court à toute discussion, je me suis levé pour éteindre autoritairement la lumière. Le silence s’est alors fait.

Parfois nous rencontrons ce type de personne intolérante. Pour moi, tolérance ne veut pas dire faiblesse face au communautarisme.

À suivre. Alain et Frédéric

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