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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Notre étape du jour longe le littoral de l’Océan Atlantique. Nous quittons l’albergue parmi les derniers. Je pense que certains pèlerins ont conservé leurs habitudes prises sur le Camino Frances : partir au lever du jour pour être les premiers au refuge suivant et choisir les meilleures places. 

Bigre ! Ce n’est pas le sens de ma démarche ni celle par ricochet celle de Frédéric, cette compétition. L’expérience joue : sur près de cinq cents étapes effectuées jusqu’à maintenant, je n’ai dormi que trois fois dehors, sans la tente. Une fois en forêt (ce fut très bruyant), une fois sur la plage et la dernière sous un auvent d’église.

Nous prenons notre petit-déjeuner au bar avant de rejoindre la plage où nous nous sommes baignés hier après-midi.

Première étape, Póvoa de Varzim, une ville balnéaire proche de Vila de Conde. Notre attention est attirée par les nombreux bus déchargeant un flot de personnes âgées. Certaines montent directement sur un bateau de croisière, d’autres portent sièges et sacs vers les tentes de plage montées sur le sable. Spectacle étonnant d’une plage organisée. Il est vrai que je fréquente peu ces lieux, privilégiant la montagne.   

Un peu plus loin, un monument représente un bateau stylisé par de nombreuses croix. Je n’ai pas la certitude de son symbolisme, mais cela me fait penser à un hommage rendu aux marins disparus en mer depuis de nombreux siècles.

Nous entamons le parcours le long de la mer sur une passerelle en bois où circulent piétons, joggers et cyclistes. Un bel aménagement permettant de parcourir plusieurs kilomètres au-dessus du sable et de sa petite végétation rase, et de cheminer sans la difficulté de la marche toujours éprouvante dans le sable.

De temps en temps, des cubes modernes abritent toilettes ou bar. Nous y croisons un groupe de quatre Italiennes aperçues au gîte précédent.

Après Aguçadoura, le chemin jacquaire quitte la plage pour la route. Nous continuons sur la plage sable jusqu’à Apúlia puis Exposende. C’est plus difficile, mais agréable alternant sable dur et eau de mer.

Nous y rencontrons des pêcheurs ayant placé de nombreuses et importantes lignes sur la plage. À la suite de notre questionnement, ils nous apprennent, si l’on a bien compris, qu’ils attrapent des petits requins ou autres gros poissons poussés par le flux de l’océan.

« Il n’y en a pas beaucoup, mais quand on en prend un, on le vend cher aux restaurateurs. » Un bon moyen de trouver un complément de revenu.

Le long de la plage.
Le long de la plage.
Le long de la plage.
Le long de la plage.

Le long de la plage.

La faim nous tenaille. Nous mangeons du poisson dans une cafeteria. C’est bon, sans plus, et peu onéreux. Il nous reste quelques kilomètres à parcourir pour l’albergue de Peregrinos de Marinhas. Ce bâtiment ancien aménagé possède un grand jardin où nous mangeons le soir. Réservé aux pèlerins, il est géré par la Croix rouge portugaise et l’association des amis de la route Via Veteris. Il est quasiment plein lorsque nous arrivons. Nous y retrouvons des têtes connues.

Rester à poiroter au gîte n’est pas notre style. Nous nous rendons au bord de la plage, sans nous baigner, et prenons un verre en dégustant les fameux caracols cuits dans l’eau de cuisson avec aromates et épices. Toujours aussi délicieux pour trois/quatre euros.

Au retour, courses dans un petit supermarché local pour le repas du soir et les provisions de routes. Le reste est classique dans un gîte plein à craquer.

   À suivre. Alain et Frédéric

Marinhas : l'albergue de Pelegrinos.
Marinhas : l'albergue de Pelegrinos.
Marinhas : l'albergue de Pelegrinos.

Marinhas : l'albergue de Pelegrinos.

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