Étape 18 : Âncora – Vila Praia de Âncora – Caminha : 22 km (485 km)
Le chemin emprunté ce jour ne suit pas la côte Atlantique, même si celle-ci se trouve à quelques centaines de mètres de là. Nous passons d’abord dans des zones urbanisées pour sortir de la cité. De nouveau, les villages s’enchaînent : Areosa, Carreço, la capilla de Sao Sebastián, la calzada (route pavée) romane, la montée de plus de cent cinquante mètres de dénivelé du Monte da Suavidade. Au bout de quinze kilomètres, nous descendons vers Âncora et traversons le pont médiéval sur le Rio Âncora.
Chemin entre Viana do Castelo et Vila Praia de Âncora.
Deux kilomètres plus loin, c’est Vila Praia de Âncora, et sa fameuse rua Pontault-Combault (une ville de Seine-et-Marne) dont la présence nous intrigue. J’ai trouvé l’explication plus tard, Caminha est jumelée avec cette ville depuis 1978.
Nous rejoignons de nouveau la côte jusqu’à la plage de Moledo do Minho avant de bifurquer par la route jusqu’à notre destination du jour. C’est alors que Frédéric qui marchait devant est interpellé par une famille portugaise en train de déjeuner sur une table en bois. Arrivant à mon tour, ils nous invitent à partager leur repas. Nous acceptons bien entendu, car cela leur fait plaisir, et nous n’avons pas encore déjeuné. Le temps d’une photo… avec mon doigt mal placé. Ah ! Le mauvais photographe !
Arrivant à Caminha, deux chemins s’offrent à nous pour demain matin. Soit, nous continuons le cheminement vers Valença, soit nous traversons le Rio Minho pour nous rendre à La Guarda, située de l’autre côté, en Espagne. Après réflexion, nous choisissons la seconde solution. Ce soir est donc notre dernière nuit au Portugal.
Pour la traversée, nous devons emprunter demain matin tôt la taxi-barque motorisée de six personnes pour cette courte distance plutôt que le ferry effectuant un détour par l’Océan Atlantique.
Nous rencontrons de nouveau le Québécois très décontracté (il marche vite) nous indiquant où trouver le refuge. L’albergue est installée dans l’annexe sociale de la Santa Casa da Misericórdia de Caminha, une association religieuse existant depuis cinq siècles. Les meilleures places sont déjà prises d’assaut. Nous nous contentons des places du haut, dans le passage. C’est la vie ! Cela nous confirme que la meilleure solution n’est pas de continuer vers Valença où il y aura sans doute foule.
À suivre. Alain et Frédéric