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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

La nuit fut courte, mais bénéfique. Après un bon petit déjeuner pris à l’auberge, nous la quittons pour entreprendre la première étape qui doit nous mener à Alverca. En effet, nous n’allons pas prendre le début du chemin au centre de Lisbonne. Lisbonne, une ville meurtrie par un tremblement de terre en 1755 qui fit entre 50 000 et 100 000 victimes.

Ne trouvant pas trace du marquage, nous demandons notre chemin à des policiers. Ils nous dirigent vers le Tage (Rio Tejo) situé à quelques centaines de mètres de là. Ce fleuve de plus de 1 000 kilomètres de longueur prend sa source prend sa source en Espagne, traverse le Portugal où il se jette dans l'océan Atlantique à Lisbonne.

Les habitants surnomment son estuaire mer de Paille (en portugais Mar da palha), à cause de sa couleur en fin de journée, lorsque le soleil couchant fait scintiller de jaune cette vaste étendue d'eau entre Lisbonne et Almada.

Nous suivons le Tage. La pluie commence à faire son apparition, le climat est moins chaud que celui rencontré à Toulouse. Nous rencontrons Francisco, notre premier pèlerin qui est Italien. Il est assis pour se reposer. Un petit mot de reconnaissance avant de continuer. Nous allons nous croiser à plusieurs reprises. Au loin, le marché couvert de Moscavide.

Peu à peu, nous atteignons Sacavém où nous prenons un café. Nous y croisons de nouveau Francisco et Nina, une Norvégienne qui marche seule. Petit geste d’amitié jacquaire. Nous quittons le bord du Tage pour nous retrouver dans une vallée. Au-dessus de nous passent de nombreux avions en partance pour l’Europe.

Vers Sâo Joâo da Talha, nous rencontrons un couple d’Anglais qui chemine assez lentement. Peu d’échange, ils semblent renfermés. Le soleil a fait de nouveau son apparition.

A Pôvoa de Santa Iria, nous rejoignons le bord du fleuve avant de suivre la voie de chemin de fer. C’est ainsi que nous arrivons à Alverca do Ribatejo (municipalité de Vila Franca de Xira).   

Nous n’avons prévu aucun logement. Or, sous un pont sous lequel nous avons fait halte sur un banc, nous découvrons une publicité sur l’accueil des pèlerins. Nous téléphonons : il y a de la place, ce dont nous ne doutions pas, car le chemin apparait peu fréquenté par les marcheurs.

Alors que nous marchions pour aller au refuge grâce au GPS, une voiture s’arrêta sur le pont que nous venions d’emprunter. C’était notre logeur qui était venu au-devant de nous. Il faut être honnête : nous avons apprécié ce geste, car si la distance n’est pas longue, on ressentait déjà une certaine fatigue. Arrivé à ce petit hôtel Alfa 10 situé Estrada de Alfarrobeira, nous payâmes notre écot pour la chambre (32 € pour nous deux) et purent nous reposer.

Le soir, nous avons mangé dans un restaurant ouvrier qui se trouvait en face. Un diner copieux pour un coût modéré.

Premier bilan de cette journée : quelques discussions intéressantes entre nous. Je ressens qu’il attendre que la communication se débloque au fil du cheminement pour aborder les choses plus importantes. Laissons le temps au temps.    

À suivre.

Alain et Frédéric.

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