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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Seuls dans cette grande chambrée, J’ai bien dormi ce qui ne fut pas le cas de Frédéric qui fit des allers-retours dans la nuit.  Notre premier désagrément se déroula lors du petit-déjeuner. Nous avons eu d’abord droit au café aigre. Il semble que la machine n’ait pas été nettoyée correctement. La responsable eut du mal à reconnaitre le problème. Dur le matin au lever de boire une boisson aigre….

Notre second désagrément qui nous coûta du kilométrage était à venir. Par incompréhension sur notre destination,  on nous indiqua le chemin direct vers Coimbra et non celui vers Fatima. Autant dire que cela eut des conséquences sur notre trajet du jour qu’il fallut rattraper par GPS interposé. Trop de confiance tue la confiance…

Quelques autres photos de Santarém.
Quelques autres photos de Santarém.
Quelques autres photos de Santarém.

Quelques autres photos de Santarém.

C’est donc ainsi que nous sommes partis sur le mauvais chemin que nous trouvions par ailleurs très sympathique. Après le passage de la gare, nous sommes partis en direction de Pombalinho et Azinhaga en suivant des chemins de terre au milieu des vignes. Nous y avons rencontré un « chien de Saint-Jacques », ces chiens errants ou semi-errants qui suivent les marcheurs. Après une période d’observation, il sembla bien à l’aise en notre compagnie. Et comme souvent, il disparut d’un seul coup comme s’il avait trouvé un autre intérêt plus porteur pour lui. Nous nous arrêtâmes un moment, et je pus profiter de ce siège accueillant pour mes  vieux os.

 

Le " chien de Saint-Jacques" qui nous suivit quelque temps. Le " chien de Saint-Jacques" qui nous suivit quelque temps.

Le " chien de Saint-Jacques" qui nous suivit quelque temps.

Arrivés à Pombalinho, nous sommes pris d’un doute. Nous nous attendions à arriver au village d’Azola de Baixo. En buvant une consommation au bar ouvert, nous avons compris notre erreur d’aiguillage. Le chemin de Compostelle allant directement vers Coimbra passait effectivement bien par là, mais ce n’était pas celui que nous devions suivre. Ce dernier passe plus à l’Est et porte localement le nom de Caminho de Tejo. La seule solution pour ne pas revenir en arrière est de couper en suivant des petites routes sinueuses. Merci le GPS.

À Pernes, en passant devant une ferme dont le portail était ouvert, un gros chien hargneux sortit à toute vitesse avec la ferme intention de nous mordre. Je n’avais pas sorti mon bâton télescopique, le bâton étant le bon moyen de tenir de tels animaux à distance. Très en colère contre le propriétaire qui ne fit rien, mon fils sortit son couteau pour y faire face au risque de se faire mordre. Heureusement pour nous, car je ne sais pas comment cet incident se serait terminé, une voiture qui passait par là avait ralenti pour nous permettre de continuer notre marche en servant de rempart avec son véhicule. Son conducteur avançait et reculait en fonction de la position du chien. À un instant, j'ai entendu qu'il l'avait touché et bousculé un peu avec sa voiture. Le chien rentra alors dans la propriété sans aucune intervention du propriétaire. Nous avons remercié le conducteur quand le danger fut écarté. Il nous envoya un salut amical en repartant.

Au bout de cette route, nous retrouvons le chemin jacquaire qui menait à Arneiro das Milhariças.

Dans cette petite cité, nouveau désagrément. Nous découvrons le gite où nous devions dormir était fermé à la suite du décès de son propriétaire. Nous étions mal à l’aise avec tout ce qui s’était passé jusqu’à présent. C'est alors que nous avons appris en allant vers l'église qu'un nouvel accueillant venait de le suppléer en mettant à disposition la maison de sa mère. Ouf ! Il nous accueillit avec une grande gentillesse comme savent le pratiquer les Portugais.

Nous nous sommes installés, puis Frédéric emprunta mon téléphone pour contacter sa petite famille comme chaque soir. Et deviner quoi ? Il l’oublia sur un muret. Heureusement, après une demi-heure de recherche, on le retrouva sain et sauf. Il n'y a pas de voleurs...

Il était temps que cette journée se termine sans dégâts. Il en est ainsi de certaines journées où tout ne se passe pas bien. Nous avons eu des désagréments, mais rien de grave.

Le soir, pour une dizaine d’euros, le tenancier du bar voisin nous servit un diner pantagruélique que nous n’avons pas pu terminer.Et notamment la Sopa de Pedra, la soupe de pierre, un potage rustique avec des morceaux de charcuterie  Le cuisinier y laisse tomber une pierre. Celui qui la découvre dans son assiette doit payer le repas aux invités. Nous étions les seuls clients. Il fallait bien cela pour terminer cette journée de galère.

À suivre.

Alain et Frédéric.

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