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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Après une bonne nuit, nous partons par temps frais accompagné du brouillard. Étonnant pour cette saison ! Il est vrai que l’écart de température est important entre le jour et la nuit. Le silence règne dans l’albergue, sans possibilité de prendre le moindre café.

Nous suivons d’abord la route nationale et le bord de l’océan. Puis, nous empruntons un long chemin forestier assez dur à gravir. Frédéric caracole déjà devant, s’éloignant rapidement. Quant à moi, de si bon matin, sans mon habituel café, je souffre et souffle. Dur ! Dur de si bon matin !  

   Le fiston m’attend au sommet avant de traverser un village près du Monte de Baredo. Nous y croisons un berger menant ses chèvres paître dans un pré, je suppose. Il est peu causant. Notre cheminement se poursuit vers As Revoltas et A Ponte, un village bien désert. Nous y découvrons une sorte de tour antique en miniature dans le cœur du village. Pourquoi ? Cela restera un mystère.

Non loin du Monte de Baredo.Non loin du Monte de Baredo.

Non loin du Monte de Baredo.

Nous poursuivons notre route par de longues montées asphaltées, au dénivelé assez raide par moment, puis traversons Santo Antón avant d’arriver à Baiona, une cité de 12 000 habitants. Une ville historique.

Le 1er mars 1493, la Pinta de Martín Alonso Pinzón entra dans le port trois jours avant la Niña de Christophe Colomb à Lisbonne, annonçant à l’Europe la nouvelle route des Indes. En fait, il s'agissait d'un nouveau continent, l’Amérique. Depuis 1992, une réplique de la caravelle (La Pinta veut dire La Maquillée ou celle qui est maquillée) fut construite à l’occasion du cinquième centenaire de cette découverte.  Elle est amarrée dans le port, et mise à l'honneur lors de la Fête de l'Arrivée ayant lieu le premier week-end de mars.

Nous prenons un café et faisons quelques courses. En repartant, nous croisons notre coiffeur italien rencontré à Vila do Conde, au Portugal. Un petit bonjour rapide, il est en train de déjeuner. Nous montons la côte surplombant la baie et la péninsule de Monterreal.

A Baiona et A Ramallosa.
A Baiona et A Ramallosa.
A Baiona et A Ramallosa.
A Baiona et A Ramallosa.

A Baiona et A Ramallosa.

Après la traversée du vieux pont romain, nous nous dirigeons vers A Ramallosa. Nous prenons le chemin intérieur. Nous y découvrons l’albergue El Pazos Pias dans une maison du 17e siècle appartenant à la Congrégation des Dames apostoliques du Cœur de Jésus. Devant nous, un couple de marcheurs y pénètre. Nous nous contentons d’une photo de l’entrée, nous avons de la route à faire.

Un peu plus loin, nouvelle albergue à la porte close. Sur le mur, de nombreuses plaques colorées en céramique concernant le Chemin de Compostelle. Nous ne pouvions pas manquer d’en prendre des clichés.

Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.
Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.

Céramiques concernant le Chemin de Compostelle.

Nous faisons halte à Regueiriños pour manger sur la terrasse d’un café. C’est copieux, moyen en qualité. On ne peut pas tout avoir, les amis.  

Nous quittons l’asphalte pour entreprendre une montée en forêt vers l’Alto do Polomar. À 14 h 32 exactement, nous découvrons une pancarte annonçant que Santiago se trouve à cent kilomètres. Ce ne sera pas la fin de notre périple puisque nous avons allons jusqu’à Fisterra. Elle marque symboliquement une étape essentielle de notre cheminement. Freddy y découvre le trèfle à quatre feuilles qu’il cherchait depuis un moment. Cela le rend heureux. Well ! Tout va bien.

Sortant de la forêt, nous entrevoyons la grande cité de Vigo, ville de 290 000 habitants, la plus peuplée de Galice. Nous marchons désormais le long de la route. Voulant fuir la ville, nous choisissons comme destination finale du jour de nous rendre à l’Albergue-Refugio de la Asociación de Vecinos de O Freixo (Abri-Refuge de l'Association des Voisins d'O Freixo) situé sur les hauteurs, dans la nature. Ce que nous ne savions pas, c’est que pour y arriver, il faut parcourir plusieurs longues montées. Vous le savez, ce n’est plus mon fort depuis quelque temps, surtout sous ce soleil accablant. Nous allons découvrir que ce refuge municipal se trouve en fait à six kilomètres de la bifurcation de la route officielle, sur une variante spécifique peinte de flèches vertes. Un beau détour.

Mon garçon monte comme un cabri (ah ! la jeunesse) si bien qu’il arrive largement avant moi. Ce n’est pas bien grave. Ce cheminement, même s’il est moins spirituel que mes premiers parcours vers Santiago, est riche de nos échanges et nous a rapprochés. Il va nous permettre de mieux nous comprendre pour l’avenir, je l’espère.

Ma crainte du jour est de trouver le refuge fermé, et d’avoir parcouru tout ce chemin pour rien. Ce n’est pas le cas. À l’arrivée, Freddy vint au-devant de moi pour porter mon sac à dos durant les derniers mètres.    

Je m’aperçois que je n’ai plus assez d’espèces pour payer notre écot. Manque de prévoyance de ma part ! L’hospitalier, un homme de forte stature, me propose de m’amener au village où se trouve un distributeur de billets. Je prends place dans une petite voiture sans permis où il reste peu de place pour votre serviteur. Ce fut un moment de stress.

Mon conducteur conduit dangereusement dans la descente tout en lacets. Je ne suis pas trop fier.  

De retour, comme il n’y a plus de place dans les chambres, il nous installe sur des matelas dans une grande pièce située au-dessus du bar. Après le diner, nous rejoignons notre lieu de repos. Au cours de la nuit, deux Allemands et une Hollandaise nous rejoignent. Ils ont quitté leur chambre car y dort une grosse ronfleuse. Nous l’entendions de notre pièce.  Ah ! La communauté a parfois quelques inconvénients.

   À suivre. Alain et Frédéric.   

 

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