Étape 27 : O Logoso - Hospital – Muxía : 31 km (730 km)
Après notre petit-déjeuner pris au bar, nous reprenons la route vers Muxía. C’est la première fois que je vais arpenter cette partie du chemin puisqu’habituellement, je me dirige vers Fisterra.
Nous rencontrons Audrey, une Italienne. Freddy a entamé la conversation hier soir, notamment sur le racisme. En sortant du village, nous entamons la montée du Monte d’O Sino en suivant le chemin forestier serpentant au pied d’un champ d’éoliennes. Il est vrai que l’endroit est venteux.
De loin, à travers le brouillard, nous apercevons en contrebas la retenue d’eau du Rio Xallas. Prenant un petit sentier, nous traversons un petit pont passant sur sa partie réduite avant de rejoindre l’albergue où Guy et moi avons dormi une année. Nous y faisons halte pour y boire un café, à l’ombre d’un ancien hórreo, le grenier à grains sur pilotis de pierre typique de la Galice. Nous assistons à une bataille entre chats. Le mâle ayant choisi de s’occuper de l’une des femelles, une deuxième a jailli pour pourchasser à grands cris celle qui avait été honorée. Jalousie ?
Les deux jeunes vont peu à peu me laisser seul, ce qui n’est pas pour me gêner. Je les perds de vue pendant une dizaine de kilomètres. En fait, je retrouve mon fils seul qui m’attend, la laissant continuer seule.
Cheminant ensemble, Freddy est tout heureux de retrouver un nouveau trèfle à quatre feuilles. Celui laissé (ou perdu ?) à Negreira est remplacé. J’ignorais que mon fils s’attachait à ce genre de croyance…
Nous nous arrêtons dans un bar pour manger des tortillas de grande dimension. Nous y rencontrons un couple d’Allemands, une Américaine. Et voilà que réapparaît Audrey que nous pensions bien en avant.
Repartant ensemble, de nouveau les jeunes sont loin devant. Dans un petit village, nous prenons un rafraîchissement chez un Italien venu s’installer dans la région pour y élever des moutons. Il a ouvert un gîte dans un ancien prieuré.
Après plusieurs montées et descentes, nous arrivons à Muxía par la plage, et rejoignons le gîte moderne où l’hospitalier nous délivre la Muxiana, le certificat justifiant notre arrivée ici. Ma énième…
Dans la cité balnéaire, nous achetons quelques denrées. Notre repas du soir, préparé par Freddy, se compose de poisson, riz et piment.
Au cours de la soirée, nouvelle grande discussion d’Audrey sur le racisme, une véritable fixation qui dépasse le cadre italien. Pour moi, et aussi pour Frédéric, son propre racisme finit par nous peser. Je les laisse continuer à discuter, et pars me coucher.
À suivre. Alain et Frédéric