3 – Noé, Carbonne, Rieux-Volvestre – 25 km (81 km)

Après une bonne nuit dans une chambre fraichement rénovée et un petit-déjeuner très copieux peu onéreux pour le contenu (5€), me voilà reparti pour une étape moyenne. En fait, pour des raisons de marquage (à moins que cela soit moi qui révassais), je vais commencer par faire un grand détour sur un plateau. Heureusement, un couple de joggeurs va me remettre sur le bon chemin.

C’est ainsi que je vais arriver à Carbonne au bout de 15 km. J’y découvre cette statue de la vendangeuse sur les bords de la Garonne. Sculptée par André Abbal en 1936 (un artiste local), elle vient rappeler aux carbonnais la culture ancienne sur les coteaux avoisinants. Je vais profiter d’un magasin pour faire des courses, et vais manger dans un parc.

Il est temps de répartir. Vers 15h00, j’arrive à Rieux-Volvestre, une ancienne cité épiscopale. Le vieux village est encerclé par une boucle de l'Arize, un affluent de la Garonne, qui lui donne tout son charme. En arrivant, je n’avais pas d’hébergement. En effet, le téléphone du gite d’étape contacté sonne ans le vide.  J’apprendrais le lendemain qu’il est désormais fermé. Mais, je ne suis pas inquiet, ce n’est pas mon trip, il y a toujours une solution. Je m’adresse à l’office du tourisme. Très professionnelle, la responsable me dit qu’elle va contacter la mairesse à l’issue du mariage qu’elle préside. Ce qui sera fait après ma visite du village. La responsable m’accompagne à une halte randonneurs située au pied d’un immeuble.

Le centre historique de Rieux-Volvestre possède un riche patrimoine médiéval dont la cathédrale gothique fortifiée de style méridional en brique rouge dénommée Sainte-Marie, mais son vrai nom est « de la Nativité-de-Marie ». La cathédrale possède un aspect massif, avec des murs épais de trois mètres à certains endroits. Elle possède échauguettes et meurtrières, afin d'en faciliter la défense. Son clocher octogonal de 43 mètres de haut est de style toulousain : ses trois étages ajourés sont percés de baies géminées couvertes d'arcs en mitre. Les photos prises tant de la cathédrale que des vieilles maisons donnent un bon aperçu de la beauté de ce village, resplendissant sous le soleil.

Chaque année, le premier week-end de mai, la cité fête le papogay (perroquet en occitan), une tradition remontant à la Guerre de Cent Ans. Il s’agit d’abattre, avec un arc, un oiseau de bois fixé en haut d’un mat de 45 mètres. S’ajoute un défilé des archers accompagnés de chars fleuris, de musique ancienne…   

Mon repas du soir, une pizza au fromage et au miel. Un délice…

À suivre. Alain, dit Bourguignon la Passion.