39 – Vignoble de Lavaux – Vevey – Montreux : 28 km (1 000 km)

Ma nuit s’est bien passée dans cette chambre pour quatre où j’étais seul. Il y a pourtant du monde, surtout des sportifs venus pour une compétition dans un stade voisin. Pour se déplacer, l’accueil m’a remis hier soir un bon pour la gratuité des transports, et une réduction dans des musées, bowling, lieux de musique… Une belle initiative.

Prise de mon petit-déjeuner toujours bien servi dans les auberges de jeunesse. Puis, c’est la traversée de Lausanne par le bord du lac. En effet, l’auberge est située à l’ouest, et je dois aller vers l’est en direction de Montreux. La tour néolithique en ruine Haldimand marque la fin de la ville.

Le ciel est chargé, même si j’entrevois de temps à autre le soleil qui se cache. J’entreprends de suivre le marquage de la Francigena (route 70) qui cohabite avec le sentier des rives du lac.

   Les villages défilent : Pully, Paudex et son port, Lutry et son joueur de flûte, Villette et ses oiseaux sur le lac, Grandvaux et le vignoble de Lavaux… Parlons-en, vivant en Bourgogne depuis presque 30 ans.    

Le vignoble de Lavaux est un site chargé d’histoire, une terre sacrée façonnée au fil des siècles par des générations de familles vigneronnes. Celles-ci cultivent leurs vignes avec soin, façonnant le vignoble en terrasses. Sa beauté unique saisit l’âme de ses visiteurs comme il a fasciné nombre d’artistes qui ont habité ses petits villages pittoresques. Considéré comme un site de valeur universelle, La Côte de Lavaux s’est vu élevé au rang de patrimoine mondial par l’UNESCO.

À Vevey, je découvre à quel point Charlie Chaplin était présent. J’ai même pu poser avec la statue de bronze de Charlot. Alors que j’étais étendu sur l’herbe au bord du lac, une dame sur des béquilles est venue discuter avec moi. Comme je m’étais couvert, car un petit vent frais soufflait, elle m’a proposé de venir boire un café, ce que j’ai accepté. Nous avons rejoint ses amis attablés un peu plus loin, fêtant l’anniversaire de l’une d’entre elles. Je me suis attablé avec une vingtaine de personnes en prenant un grand café qui m’a réconforté. Pendant près d’une demi-heure, nous avons échangé sur la Francigena que certains connaissaient (des marcheurs), et sur Compostelle (qu’un couple avait parcouru). C’est pour moi « ma rencontre du lac ».

Arrivé à Montreux, devenu célèbre pour son festival annuel des humoristes, je prends logis à l’auberge de jeunesse. Dans la chambre de six, nous sommes trois, des jeunes travaillant dans les environs. Le soir, c’est pizza maison.

   À demain… Alain dit Bourguignon la Passion