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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

 

Après le petit-déjeuner traditionnel à l’auberge de jeunesse, je sors de Strasbourg pour rejoindre le canal de la Bruche. Mon parcours du jour jusqu’à Molsheim va se dérouler en grande partie au bord de l’eau, dans un premier temps sur le sentier de l’Ill, dans un second temps en longeant en grande partie le canal de Bruche et La Bruche par le sentier Stanislas Kleber. Ce nom est dû au fait que ce sentier relie la place Stanislas de Nancy à la place Kléber de Strasbourg. Cette voie verte, véritable havre de verdure, passe à proximité de jolis villages alsaciens aux maisons colorées et fleuries.

En longeant le bord de l’Ill, des péniches habitées stationnent. Je passe devant la Grande mosquée de Strasbourg, un grand bâtiment moderne blanc avec sa coupole inauguré en 2012. Après une passerelle, me voici en direction de la Montagne Verte, là où Gutenberg possédait une résidence à l’époque de l’invention de l’imprimerie. Je rejoins ainsi le canal de la Bruche.

Ce canal, construit par Vauban entre 1681 et 1683, servit pour acheminer les pierres en grès des Vosges de la carrière de Soultz-les-Bains au chantier des nouvelles fortifications de Strasbourg. Il n’est plus utilisé depuis 1938 du fait de son faible gabarit. Onze écluses et onze maisons ont été aménagées sur les 20 kilomètres de son parcours pour assurer le dénivelé de 29 mètres. Donc pour moi, un chemin plat. En chemin, une petite photo de l’une d’entre elles ainsi que d’une maison sur le canal.

Les méandres du canal m’amènent jusqu’à l’entrée d’Eckbolsheim, puis d’Achenheim. Un peu plus loin, à cause de travaux, la piste cyclable est détournée, me faisant prendre une petite route suivant en parallèle le canal que j’ai rejoint plus loin.

   Près d’Avolsheim, au bout de 22 kilomètres de marche, je découvre la grotte mariale Notre-Dame de Lourdes. Depuis les apparitions de Lourdes en 1858, de très nombreuses répliques de la grotte ont été réalisées, notamment en Alsace (il y en aurait 130) et dans le monde (plus de 5 000).

Du côté d'Avolsheim.
Du côté d'Avolsheim.
Du côté d'Avolsheim.

Du côté d'Avolsheim.

Il se remet à pleuvioter, mais bon, on est au début du printemps.  
   J’ai déjà parcouru 27 kilomètres lorsque j’arrive à Molsheim. Ettore Bugatti (1881-1947) s’y installa en 1909. Il a conçu dans ses ateliers les mythiques bolides bleus au radiateur en forme de fer à cheval. Naturellement, je ne chemine pas sur ce chemin pour visiter son musée. Cependant, je m’y arrête pour boire un double café chaud. Je suis un peu frigorifié par une petite pluie tenace.

Je reprends le cheminement, car ce soir, je dors à l’hôtellerie jouxtant le monastère des Bénédictines de Rosheim. Cette cité fut fortifiée dès le 12e siècle. Symboles de son rayonnement et de son statut de ville libre, les portes de la ville sont à la fois tours de gardes médiévales et tours de force architecturaux.

   Quant à l'église romane Saints-Pierre-et-Paul datant 12e siècle, c’est une merveille de grés rose et jaune. Elle fut édifiée sur un précédent sanctuaire dont il subsiste deux niveaux de la tour-chœur. Sans être grande, ses proportions sont harmonieuses. Ce qui attire, ce sont ses chapiteaux ouvragés dont le fameux « chapeau à têtes » aux 21 figures humaines. L'édifice classé comme monument historique depuis 1840 est l'une des étapes les plus importantes de la route romane d'Alsace du nord.

Rosheim : église romane Saints-Pierre-et-Paul.
Rosheim : église romane Saints-Pierre-et-Paul.
Rosheim : église romane Saints-Pierre-et-Paul.

Rosheim : église romane Saints-Pierre-et-Paul.

Au monastère des Bénédictines, l’accueil est sympathique, la chambre de bonne qualité. Le repas pris le soir en commun est simple et bon. Nous ne sommes que quatre à manger en silence, dont trois retraitants, servis par une religieuse.  

   Que dire d’autre ? Je suis fatigué par cette longue marche dont une grande partie fut sous la pluie. J’ai trouvé le tracé agréable, et les quelques personnes rencontrées sympathiques. Mais bon, c’est le début. Espérons que demain, le temps sera plus clément.      À demain… Alain, dit Bourguignon la Passion.

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