A la recherche de cadoles dans les environs de Dijon, 25 novembre 2021
Poursuivant ma reconstruction cardiaque et pulmonaire en effectuant des randonnées d'une quinzaine de kilomètres avec mon ami Robert, voilà que nous sommes mis en chasse des anciennes cadoles du temps passé, alors qu'autour de Dijon, avant le phylloxéra, elles étaient nombreuses. Depuis, après l'abandon de certaines vignes, la forêt a repris ses droits. Les cadoles existantes alors, souvent à flanc de coteaux, sont de nos jours parfois recouverts de mousse, presque déconstruites.
Une cadole est une sorte d'abri ou de cabane entièrement construite en pierres sèches, la plupart remontant au XIXe siècle et au début du XXe siècle, ce qui leur donne une charme inégalable. Historiquement, le terme n'a pas toujours été associé à l'emploi de matériaux en dur : il désignait la cabine en planches des bateaux servant au transport fluvial sur la Saône.
Cet abri de vigneron était bâti avec les pierres retirées des vignes lors de la création ou de leur entretien, entassées en murgers (murs). Les pierres les plus communes servaient à dresser les muras, murs bas délimitant les parcelles de vigne. Les pierres les plus belles, plates, larges et faciles à appareiller, étaient réservées à l'édification des cabanes.
Quelques photos supplémentaires de cadole.
Ainsi, chaque cadole desservant une parcelle de vignes, servant d'abri au vigneron. Il y trouvait chaleur en hiver, fraîcheur en été et refuge contre les intempéries. Certaines abritaient des éléments de confort : banquette, niche, porte à serrure. D'autres, de grandes dimensions, ont servi jadis d'habitation permanente à des indigents. Morphologiquement, on distingue la grande cadole isolée, de plan circulaire ou carré et à coupole, de la petite cadole incluse dans un murger. C'est plutôt ces dernières que nous avons recherché et visité. Robert en a dégagé quelques-unes sur les plateaux.
A bientôt. Robert et Alain