Mon message : drame à Compostelle du 24 juillet 2013
J'ai lu ce matin plusieurs messages provenant de ma famille et d’amis proches me demandant où je me trouvais, sans me dire la gravité du drame s’étant déroulé à Compostelle. Peut-être pour que je passe une bonne nuit...
Ce matin, une journaliste d’Europe 1 m’a contacté par téléphone en m’apprenant la terrible nouvelle en direct, et notamment qu’il y avait de nombreux pèlerins parmi les victimes. Depuis, les informations sont plus contradictoires. Mes amis, je n’ai pu retenir mes pleurs. Non seulement ces victimes sont nos sœurs et frères en humanité, mais certains font partie de la grande famille jacquaire, d’autres partaient en vacances ou se rendaient à leur travail. C’est comme si nous avions perdu un enfant, un conjoint, un frère...
Au-delà de nos croyances, de notre intime, de la raison pour laquelle ils sont allés à Compostelle, ils avaient les yeux remplis d’étoiles, ils ont perçu l’essentiel dans l’homme. Et aujourd’hui, comme des millions d’autres, ils sont allés rejoindre ces étoiles dans le ciel. Je pense bien sûr aussi à ceux qui restent, à leurs familles, à leurs amis avec qui je partage ce deuil. Et même si je ne pratique plus de religion révélée, je serais près d’eux, car ils avaient pour la plupart un grand besoin de spiritualité, la Foi en un Dieu, en l’homme ou tout simplement l’envie de faire un bilan sur eux-mêmes pour toujours s’améliorer et être meilleurs. Paix à leurs âmes !
Chaque fois que je passerais devant une église ou un ermitage, lorsque j’arriverais à Saint-Jacques, mes pensées et mon recueillement iront vers eux, mais aussi vers tous ceux qui sont décédés sur le Chemin comme le prouvent les croix du souvenir qui le jalonnent.
Voilà mes amis, je voulais simplement partager avec vous ce moment de fort ressenti qui désormais va accompagner la fin de mon second Camino dans la tristesse.
À demain - Alain, Bourguignon la Passion.