Point de repère : Le tailleur de pierre (chanson compagnonnique de La Gaieté - 1944)
Couplet 1 Compagnon, le coq matinalA claironné l'éveil du monde Du soleil le rouge fanal Te convie aux tâches fécondes Lève-toi, marche à ton labeur, N'entends pas la voix qui murmure : "Le cric est lourd, la pierre est dure ! " Si le courage a fui ton cœur Écoute l'immense nature Te lancer cet appel vainqueur : |
Refrain : "Allons ! Allons ! La Coterie |
Couplet IITon caillou est là qui t'attendEt ta boucharde te réclame.Bien qu'ils soient inertes, pourtantNos outils possèdent une âme.Et c'est eux qui poussent ce cri : " Ne laisse pas la rouille impureÉtendre sur nous sa morsureEt de là gagner ton esprit.Nous périrons de la blessureVois ton oeuvre qui te sourit !"'Refrain) |
Couplet IIIPar la règle et le ciseau,Par le compas et l'équerre,Taille un parement sans défautEt des moulures complémentairesFais des ponts, fais des escaliers,Des rampants aux courbes joyeuses,Fais des tombeaux, d'une main pieuse ;Suivant des rites du métierEt, d'une âme victorieuse,Dresse des monuments altiers !(Refrain) |
Couplet IVLaisse aux pauvres gens sans métierLes emplois dans les ministères.Tu as pour bureau ton chantierEt ta broche pour secrétaire,Et sa pointe dira demainAux hommes, mieux qu'un long grimoire, Ton dur labeur, ta pure gloireL'oeuvre de tes habiles mains...Mais pour vivre dans les mémoires...Il faut se donner aux humains !(Refrain) |
Couplet VCelui qui fit cette chansonEst Compagnon tailleur de pierre."La Gaieté", lui fait un bon nom;A Villebois, gît sa carrière.Compagnon, dans un jour prochain,Si vous faites ce court voyage,Nous descendrons, comme d'usage,A la cave, et sans loin ni frein,En trinquant au CompagnonnageNous entamerons ce refrain !(Refrain) |
À suivre... Alain, Bourguignon la Passion.