Un cadeau qui m'a touché...
Hier 10 juin 2014, j'ai assisté à un colloque sur la promotion du bien-être au travail et la prévention des Risques Psycho-Sociaux (RPS) au travail, un thème qui me tient particulièrement à cœur car j’estime que toute personne en responsabilité doit (je considère cela comme un devoir), doit lutter contre tout ce qui génère de la souffrance vécue comme telle en milieu professionnel. C’est-à-dire : tous les types de harcèlements, ce qui amène quelqu’un jusqu’à l’épuisement physique ou psychique (burn-out), stress de toutes sortes, violences psychologiques, verbales ou physiques, non-reconnaissance, atteintes aux valeurs de chacun... Ces dévoiements aux relations humaines ont souvent de grandes conséquences sur la santé de ceux qui les subissent, et peut les amener parfois jusqu’à des choix extrêmes pour leur santé ou leur vie.
Cela n’a rien à voir avec le Chemin ?
Je n’en suis pas si sûr. Car si nous cheminons, c’est que nous avons envie de changer, d’être plus humain, d’être plus à l’écoute de l’autre, d’être moins dans notre ego et notre égoïsme, de considérer que ce qui fait la valeur de quelqu’un ce n’est ni sa religion ni sa couleur de peau ou son origine ethnique ni sa richesse pécuniaire ni sa culture universitaire, mais ce qu’il est en tant que tel, en tant qu’humain… Et, que notre cheminement personnel véritablement initiatique, n’est pas simplement une satisfaction personnelle d’avoir réalisé les centaines de kilomètres parcourus, mais nous amène à diriger notre volonté positive d’agir au service de ceux qui croisent notre route et qui en ont besoin. Et chacun, que l’on soit religieux ou non (pour moi, cela n’est pas primordial) doit en être l’animateur.
Toujours est-il que l’organisatrice de ce colloque, dont je tairais le nom car je la sais modeste, m’a fait un cadeau qui m’a touché en me donnant dans une enveloppe un livre qu’elle avait lu et qu’elle voulait partager avec moi. Ecrit par Rachel Joyce, le héros de ce roman – La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry (Pocket) – va parcourir 1 000 km en Angleterre et repenser à sa vie. Même si ce chemin n'est pas spirituel, il va devenir ce qu'il est au plus profond de lui.
Je souhaite partager avec vous ce petit texte placé au début du livre, issu du Voyage du pèlerin de John Bunyan :
- Qui voudrait voir la vraie vaillance
N’omettra jamais de venir ici.
Il verra ce qu’est la constance :
Un homme jamais ne recule
Qu’il pleuve, neige ou bien qu’il vente
Il ne renonce à son dessein
De se faire un jour pèlerin.
Bourguignon la Passion.