Étape 26 : Lortet - Esparros - Espèche - Sarlabous (Moulin des Baronnies) : 25 km (670 km)
Nous partons ensemble pour parcourir le chemin vers le Moulin des Baronnies, arrêt de notre prochaine soirée. Comme souvent sur ce chemin du Piémont pyrénéen, c’est une alternance de petites routes avec des chemins parfois boueux qui, progressivement et au bout de 7 kilomètres, nous amènent à Lortet. Avec ce cliché de pécheurs en plein milieu de la rivière.
Nous nous dirigeons en direction de Labastide puis d’Esparros. Entre ces deux villages, se trouve la grotte de l’Aspugue et le gouffre d’Esparros.
Dans cette grotte, des chasseurs nomades ont laissé plus de 200 gravures de bisons, chevaux, lions, oiseaux, hommes… et une magnifique peinture polychrome d'un cheval quasi à taille réelle.
Quant au gouffre d’Esparros, je raconte dans les Mystères de Saint-Jacques de Compostelle la légende de la bergère qui, ayant perdu un agneau dans un puits naturel, permit de découvrir l’entrée originelle du gouffre. Autre histoire, vraie cette fois-ci, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Norbert Casteret, le découvreur du réseau géologique, cacha en tant que résistant des documents secrets dans le gouffre. Sans connaitre cet épisode, en juin 1942, ce gouffre fut le théâtre du premier reportage radiophonique effectué sous terre. En avril 1945, pour fêter la libération, une messe fut célébrée dans la galerie d’aragonite avec le scellement d’une statue de la Vierge Marie sur une stalagmite.
C’est à visiter : ses parois sont tapissées de cristaux d’aragonite quoi sont de fines concrétions blanches telles autant de délicates fleurs de roche.
Après Esparros, direction Espèches qui passe par le hameau de Lataillade. Le chemin passe ensuite par des prairies. Chemins plus ou moins raides, dans les bois ou les prés, on arrive sur qui est un vaste plateau. Passage de deux cols pour arriver à une croix où nous faisons halte pour manger.
Passage en crète dans de beaux paysages.
C’est ensuite la belle descente vers le village d’Espèche que nous traversons puis un petit pont sur l’Arros. Les dames pensent qu’il faut suivre la rivière. Nous nous inclinons tout en nous déclarant circonspects. En fait, c’était une mauvaise donne : il faut revenir en arrière.
Nous rejoignons par une petite route le village de Batsere, puis à la sortie, un large chemin qui longe de nouveau l’Arros. Une jeune femme accompagnée d’un enfant à vélo nous dit que nous sommes à un quart d’heure du Moulin des Baronnies. En fait un quart d’heure à vélo, plus d’une heure en marchant rapidement.
Nous sommes arrivés assez fatigués en fait. Le gîte est l’ancien moulin rénové. Dans sa grande salle dite des meules, on peut admirer le four d'époque. Notre hôtesse nous donne des clés, et nous accompagne. Je récupère un lit dans une chambre pouvant en contenant six. Nous achetons sur place de quoi diner, ce dernier se déroulant sur le parking.
Moulin des Baronnies : un beau gite.
Ah ! J’allais oublier. (Eh non, Sylvie !). Notre amie a découvert dans sa chambre qu’elle partageait avec Laurent un orvet, et l’a fait savoir par un grand cri. Etait-il dans le gite ou a-t-il été amené ave un sac ? Le mystère demeure.
A suivre. Bourguignon la passion.