Étape 8 : Avaray - Suèvres – Blois : 39 km (227 km)
Il est 8h00 lorsque j’entreprends de quitter ma chambrette de l’auberge de jeunesse pour prendre le petit-déjeuner compris dans la contribution demandée. Elle est fréquentée par des familles de passage, certaines restant plusieurs jours. La présence de nombreux vélos prouve que cette région est particulièrement estimée et parcourue par les amateurs de ce sport.
Les auberges de jeunesse, auxquelles tout le monde peut prétendre, sont des lieux où l’on peut rencontrer et échanger avec d’autres personnes n’étant ni cheminants ou pèlerins. Ce fut le cas de ma rencontre matinale autour d’un bol de café avec un couple de retraités normands préférant ces lieux à l’hôtel jugé trop impersonnel, et surtout, nettement plus onéreux. C’est donc une autre ambiance.
Que dire jusqu’à Suèvres ? Je vais suivre quasiment les méandres de la Loire apercevant de l’autre côté du fleuve la centrale électrique de Saint-Laurent-des-Eaux. Je vais faire un petit détour pour aller voir le dolmen de Lestiou. En vain. Je n’arrive pas à le positionner si ce n’est un amas de pierres dans un enclos non accessible. Je suis un peu déçu…
Le parcours est agréable fait de sentier (je croise des joggeurs), de pistes blanchâtres et piste cyclable avec le passage de nombreux cyclistes. Pas d’échanges… Ils sont dans leur trip. C’est ainsi que j’arrive au bout de 23 kilomètres à Suèvres.
Le parcours est agréable fait de sentier (je croise des joggeurs), de pistes blanchâtres et piste cyclable avec le passage de nombreux cyclistes. Pas d’échanges… Ils sont dans leur trip. C’est ainsi que j’arrive au bout de 23 kilomètres à Suèvres.
Il est 13h00 et il fait très chaud maintenant. Je passe par l’église romane Saint-Lubin qui aurait été bâtie sur le site d’un temple dédié à Apollon. Elle est fermée. J’apprendrais plus tard qu’elle est désormais privée. Dans le jardin, il y aurait une grosse pierre énigmatique dite druidique par la tradition. Je ne l’ai pas vue…
Je me rends au Relais de la Providence pour manger un plat. Et, je vais être bien servi : un conséquent morceau de viande accompagné de frites maison. La cuisinière n’a pas mégoté sur la quantité et la qualité. Alors que j’entame le premier morceau de viande, un client du restaurant se lève et vient me proposer un verre de sa bouteille de rosé. Bien sûr, j’accepte ce geste amical. Petite discussion rapide… et toujours les mêmes questionnements. On sent bien que le cheminement vers Compostelle est toujours porteur.
Après ce repas qui ne va me coûter une dizaine d’euros, c’est la visite de l’église Saint-Christophe pour y admirer les vitraux du XVIe siècle contant la légende jacquaire du pendu/dépendu que l’on retrouve notamment à Toulouse et en Espagne, à Santo Domingo de la Calzada. Mais aussi d’autres lieux en France contée dans plusieurs de mes ouvrages : dans les Hautes-Alpes à Prelles et dans ma région bourguignonne, à Chatillon-sur-Seine (21). C’est l’histoire d’un jeune homme pèlerin accusé de vol par un hôtelier (ou une servante) qui est condamné à être pendu. Lorsque son père revint du pèlerinage à Santiago, il voulut récupérer sa dépouille. Protégé par saint Jacques, le jeune homme vivait encore. L’accusateur ou accusatrice fut pendu à sa place.
Suévres : église Saint-Christophe et ses vitraux de la légende jacquaire.
Je décide de continuer mon cheminement car il est encore tôt. Direction Blois situé à 14 kilomètres. Je rejoins donc les bords de Loire. Passage à Cours-sur-Loire et arrivée à Blois.
En allant vers Blois, et l'arrivée à Blois.
Je suis fatigué, donc le mieux est de rejoindre mon lieu de repos. Je choisis un appart-hôtel sur les hauteurs. Je visiterais Blois demain matin, à la fraiche.
A suivre. Bourguignon la Passion.