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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Après le petit-déjeuner, je prends le train pour reprendre mon cheminement à Soulac-sur-Mer dans la Pointe de Grave, à près d’une centaine de kilomètres de là. Mon objectif est de longer la Côte en espérant de quoi trouver à dormir. Hélas, je vais déchanter. Chaque chose en son temps.

En arrivant à Soulac-sur-Mer, il pleut à grosses gouttes. Après quelques centaines de mètres, je suis complètement mouillé m’obligeant à m’arrêter dans un bar pour boire un chocolat chaud. Mais, comme chacun sait, les bords de mer sont propices aux orages violents qui ne durent pas. Après la pluie, le beau temps. Le ciel se découvre. Je profite de mon passage pour passer un peu de temps à la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres à l’histoire douloureuse (voir ci-après).

Le soleil est enfin réapparu, un peu faible, mais il est présent. Je décide donc d’aller à la pointe de Grave. En marchant, je découvre le petit train coloré rouge et jaune. Mon esprit gamin est toujours présent, amusons-nous un peu en profitant de son voyage pour admirer la Pointe, l’arrivée du ferry.  

Le voyage est assez rapide, il y a peu de monde ce matin. Un père de famille me prend en photo, je lui demande de faire de même avec mon smartphone, ce qu’il fait avec gentillesse.

On parle un peu de Compostelle. Il est étonné de voir des pèlerins passant par ici. Je lui donne quelques explications. Il ne savait pas que le pèlerinage existait depuis neuf siècles, croyant que c'était une invention moderne. Comme quoi, il y a de quoi en parler.

À la Pointe du Grave, je suis déçu. C’est le désert, les quelques commerçants ouverts attendent le chaland. Les seuls passages sont ceux des véhicules montant ou descendant du ferry, ou venant chercher un passager.

En fait, le détour n’apporte rien sinon de regarder des gens débarquer. Je repars à pied vers Soulac par la piste cyclable longeant la petite voie du train. Comme j’ai le temps, je passe aussi par des sentiers, la piste cyclable faisant parfois des détours. Je découvre les restes d’un bunker auprès duquel devait se trouver une batterie. Ces restes font partie de La Forteresse du Médoc, un maillon important du Mur de l’Atlantique établi pour sécuriser l’accès à l’estuaire de la Gironde, à Bordeaux et à la base sous-marine qui y est établie.

Elle fut l’une des dernières poches de résistance nazie en France. Elle fut réduite le 20 avril 1945 après huit mois de siège suivis d’une bataille de sept jours par les FFI d’Aquitaine menés par le colonel de Milleret (dit Carnot) et des renforts FFL de la Première Armée Française. Il y eut 380 Français tués et 843 blessés, 937 Allemands tués et 3 300 prisonniers. Le Monument en honneur de cette bataille est là pour témoigner de cet acte héroïque pour notre liberté.

De nouveau, il pleut à tout va. Les personnes contactées pour me recevoir éventuellement ne le peuvent pas pour différentes raisons. En fait, j'en ai un peu marre. Je prends donc la décision de revenir sur Bordeaux et de rentrer chez moi. Le prochain train demandant plusieurs heures d'attente, je choisis de rentrer à Bordeaux en car.

Je passe de nouveau la nuit à la Maison des Pèlerins avec le regard étonné de mes hospitalières, le temps de préparer mon retour vers Dijon. En fait, j’ai le blues, et un petit coup de froid.  

Fin de mon cheminement.

Soulac-sur-Mer
Soulac-sur-Mer
Soulac-sur-Mer
Soulac-sur-Mer
Soulac-sur-Mer

Soulac-sur-Mer

Ah oui ! Ouf ! J’ai un blablacar demain matin à 7h00 pour Lyon. Super, tout s’arrange.    

Après le diner en commun, je me couche vers 21h00. Lumière oblige.

À suivre. Bourguignon la Passion.

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