Après un petit-déjeuner copieux, Anne-Marie décide de partir en avant. Elle est suivie un quart d’heure plus tard par Daniel. Et moi, pour une fois, je prends mon temps et part en dernier. Donc, ce matin, les troupes partent dispersées. Un moyen peut-être pour chacun de trouver un moment de solitude dans sa marche. Pourtant, nous l’avions au gite car chacun a pu dormir dans une chambre individuelle. En effet, n’ayant personne à loger, notre hôtesse nous avait installés dans ce qu’elle propose en chambre d’hôtes. Confortable avec TV à écran plat, canapé… Bref, bien servi.
Alors que je prends le chemin, je vois apparaitre quatre marcheurs qui ont logés aussi dans le village. Je les retrouverais sur la route et au refuge de Russan. Ils parcourent la nouvelle voie créée il y a peu, le GR Urbain V en l’honneur du pape éponyme. Long de 325 km, il relie Nasbinal (en Aubrac, j’y suis passé il y a deux ans) à Avignon en l’honneur de son sacre comme pape.
Le chemin se passe sans difficultés sauf que je ne vois plus mes coéquipiers. Il me faudra attendre Brignon pour les retrouver. Là encore, nous nous retrouvons dans un site médiéval de grande beauté avec sa tour de l’Horloge qui appartenait à la forteresse locale. La route vers Moussac est rapidement avalée avec Anne-Marie devant, moi en second et Daniel qui s’accroche.
A Moussac, je rejoins Anne-Marie, mais rapidement nous nous perdons de vue dans les dédales de la vieille ville. Je décide de m’arrêter au bar devant la mairie pour boire un coca. Mais, ce bougre de Daniel ne passa pas par là. Il a continué son chemin. Bref, j’ai attendu pour rien, et maintenant il est devant.
Sur la route vers Saint-Chaptes, je double les quatre Urbanistes. Ayant eu Daniel au téléphone, nous nous mettons d’accord pour que j’achète des provisions de bouche. Je croise Anne-Marie qui sort de chez le charcutier. Finalement, nous nous rejoignons au bout de deux kilomètres tous les trois pour manger aux pieds des vignes. Nous ferons route ensemble jusqu’à notre gite. En effet, à un kilomètre de celui-ci, une forte pluie nous tombe dessus. Il faut rapidement se mettre à l’abri.
Le gite est confortable, étonnant par sa hauteur. Mais notre hôte ne brille pas par son amabilité. Il est business-business, à le sourire commercial forcé et n’aime pas que l’on ne pense pas comme lui. Quelle différence avec l’amabilité rencontrée sur le terrain.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.