Il est tôt lorsque nous prenons tous ensemble notre petit-dejeuner préparé par nos hospitaleros venus en séjour en Europe en provenance d'Afrique du Sud. Un bon moyen de découvrir la culture européenne. C'est d'ailleurs leur dernier jour. Ils vont reprendre leur périple sous de nouveaux cieux.
Puis, c'est le départ. Nous nous quittons sur la Plaza Mayor, chacun continuant vers de nouvelles découvertes. Je n'aime pas trop ces séparations aussi, elles sont toujours courtes et intenses. Un dernier au-revoir de la main et surtout pas de regrets.
Me voici à la gare à attendre le train venant de Santiago pour aller à Madrid. Le préposé m'a prévenu, il y a un mouvement de grève, aussi, il ne peut rien assurer pour la suite vers Valencia. On fera avec. Le train a une dizaine de minutes de retard. Normal en temps d'incertitude. Le train est confortable et rapide et je peux même boire une boisson servie comme dans les avions.
A Madrid, au service d'information, on me conseille de voyager aujourd'hui car plusieurs trains sont prévus. Il faut prendre son billet rapidement car dès que c'est plein, on est bloqué. J'opte pour celui de 14h00 car le préposé me fait une réduction de 30%. J'ai même droit à un ticket gratuit pour prendre un train local puisqu'il faut changer de gare.
Train confortable, rapide, dépassant à plusieurs reprises les 300 kilomètres par heure. Et le même service de boissons par une personne qui repasse pour me proposer de la glace pour ma boisson. La SNCF devrait prendre exemple. Ici, le voyageur est considéré.
Valencia - la cathédrale.
Il est 16h30 quand j'arrive à Valencia. Comme il n'y a pas d'albergue locale, j'ai réservé mon hôtel par hôtel.com pour un prix attractif non loin du centre. Je m'y rends, et je peux prendre ma chambre sans la présence de l'accueil qui n'arriva que plus tard. J'avais reçu les codes par mail. Quelle facilité.
Direction le centre-ville. C'est beau et bruyant à la fois. Rapidement, on détecte que je suis un peu perdu dans cette grande ville de 800 000 habitants. Un policier m'accompagna même pour m'amener vers une librairie pour acheter le guide du Camino Levante. Et, je ne fus pas déçu car celui créé par l'association locale des peregrinos (les Amigos del Camino de Santiago) est complet, en version anglaise. Il possède notamment quelque chose de très pratique, des cartes disjointes du guide, très manipulables, detaillant chaque étape sans être obligé de sortir le guide. Super pratique pour éviter de se perdre. Un exemple à suivre.
Le guide du Camino Levante de l'amicale locale.
Puis, c'est la visite de la cathédrale gothique du 14e siècle et la basilique de la Desamparados attenante. Je prends ensuite le bus pour aller en bord de mer remplir mon devoir vis à vis de pappy René. De retour en centre-ville, je vais manger ces petits sandwichs à un euro que notre ami Engel nous avait fait découvrir à Salamanque. J'y assiste au match de l'Eurocoupe entre la France et l'Albanie (bof). Je vais faire la connaissance de Juan avec qui je discute de foot. Il pense à une finale France Espagne. Pourquoi pas ? Il connaît bien le Levante étant lui-même pratiquant de la marche. Il me conseille de prendre le train jusqu'à Silla pour éviter de traverser les banlieues tristes de Valencia. C'est ce que je ferais, je pense.
Valencia : la basilique.
Demain, une nouvelle aventure commence sur ce chemin classé GR (Grande Randonnée) pour le protéger de l'avenir. Une bien belle idée que ce GR 239.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.