Me voici de nouveau sur la Via de la Plata. Mon aventure de marcheur solitaire sur le Camino Levante est terminée. Il est trop tôt pour en tirer les conséquences, mais j'ai aimé ce chemin si différent de ceux que j'ai déjà parcourus. J'aurais simplement apprécié que ce chemin en construction soit mieux pourvu en moyens matériels, et que les cartes mises à disposition dans le guide acquis à Valencia soient plus à jour. Sinon, les paysages, d'une grande beauté et surtout très hétérogènes rendent ce chemin d'une grande richesse.
Sortie de Zamora.
L'étape qu'il me reste à parcourir sur la Via de la Plata, et qui doit me mener à Granja de Moreruela, est longue de quarante kilomètres. Pas question pour moi de me tuer à la tâche pour ensuite le regretter. Nous décidons, mes nouveaux compagnons et moi-même, de faire étape à dix-huit kilomètres de là, à Montamarta, et de nous y retrouver.
Le couple néerlandais partent tôt. Je les suis d'une bonne heure puis Sonia et Leyres qui vont me rattraper à la sortie de Zamora. Nous ferons une bonne partie de la route ensemble, ce qui aura comme finalité de mieux se connaître. Elles sont très sympathiques.
Sur la route.
A l'arrivée à Montamarta, un village de six cents habitants, deux compagnons de soirée vont se joindre à nous, deux cyclistes espagnols, Juan qui a vécu en France vingt-cinq ans et Carlos. Et puis, une Slovène dont j'ai oublié le nom. C'est pas beau Alain. De nouveau, Willhem et Marriet ont préparé le cena, le repas du soir. Nous allons l'agrémenter de nouveau d'une bonne bouteille de vin, de Vino tinto. Ils ont été hospitaleros en France, d'où une bonne connaissance de notre langue. J'ai pu avoir avec eux de bonnes discussions approfondies sur le Chemin.
Montamarta - son gîte et son diable.
C'est donc une manière plus traditionnelle qui s'ouvre pour moi en partageant le plaisir du Chemin.
À suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.