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Sur les rives du Mondego, Coimbra est connue pour son Université, la plus ancienne du Portugal et l’une des plus anciennes d’Europe. Fondée au 12e siècle, elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO avec la Rua da Sofia située en partie haute de la ville. Au fil du temps, Coimbra est donc devenue la cité des étudiants. Il y a trois ans, j’avais pu les croiser, portant le traje, l’habit traditionnel universitaire constitué des pantalon, soutane et cape noires. Ce n’est pas le cas cette année. Question de dates.

Si le fado est considéré comme la chanson de l’âme portugaise inscrit depuis 2011 au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, celui de Coimbra marque le rythme du cœur des étudiants. Les principaux thèmes tournent autour de l’amour, des étudiants, de la ville, du voyage… ainsi que des références ironiques et critiques à l’esprit conservateur des professeurs d’université. Grâce à un jeune pèlerin portugais, j’avais pu le vivre dans un des cabarets de la cité.

 Nous prenons le petit-déjeuner avant de traverser le pont. Puis, nous suivons le fléchage du Caminho Central le long du Rio Mondego nous amenant vers la sortie de la ville. Nous bifurquons par une petite route plantée de chaque côté en direction d’Ademia. En route, nous doublons Nina qui, souffrant des pieds, marche avec des claquettes.  

Traversant le village, nous prenons la direction de Trouxemil où je prends Frédéric en photo devant la statue de maître Jacques. Un peu plus loin, c’est Adões où nous faisons halte pour boire un café.

Un peu plus loin, montant vers une route très fréquentée, nous rencontrons un habitant accompagné de sa belle-fille effectuant leur marche journalière. Nous passons un quart d’heure à discuter de choses et d’autres.

Arrivée à Santa Luzia, après treize kilomètres, le décor change. Nous entrons dans le chemin sablonneux d’une forêt d’eucalyptus, puis une route asphaltée qui nous amène à Mala. Nous nous arrêtons un moment sur les marches de l’église. C’est alors qu’arrive une femme ayant vécu en France qui, en nous voyant, retourne chez elle pour prendre des fruits qu’elle nous offre. Elle fit de même lorsque Nina nous rejoignit.

Nous repartons vers Lendiosa, et au bout d’une bonne vingtaine de kilomètres, arrivons à Mealhada. Ce lieu historique était le siège d’un monastère médiéval aujourd’hui en ruines qui eut une grande influence dans la région. Nous y mangeons un morceau.

   Nous allons jusqu’à Sernadelo, près de deux kilomètres plus loin, pour rejoindre le refuge privé Hilário dont j’ai gardé un bon souvenir. Nous nous installons et retrouvons sur place Nina et Francisco.

Le soir, nous mangeons ensemble, accompagnés d’un Français se rendant à Fátima en dégustant du leitão, le cochon de lait de Bairrada cuit à la vapeur. En voici la préparation pour les gourmets :

  • « Enfoncez le cochon âgé d’un mois, un mois et demi, nourri au lait maternel sur une broche. Tartinez l’intérieur et l’extérieur d’un mélange composé de saindoux, d’ails pilés, sel et poivre, cumin, clou de girofle, de laurier d’un peu de vin et de vinaigre jusqu’à lui remplir tout l’intérieur.

     

  • « Il est complètement enrobé dans une croûte de sel et de poivre ce qui rend la viande tendre.
  • « Coudre le cochon et le placer dans le four bien chaud en plaçant un récipient en dessous pour récupérer le gras. Toutes les trente minutes, le sortir du four, essuyer la peau avec un torchon pour enlever les excès de graisse, puis le remettre au four.
  • « À la fin de la cuisson lente (près de deux heures), essuyez le cochon pour qu’il attrape un coup de froid qui va rendre la peau croquante. Servir bien chaud, accompagné de pommes de terre frites. »

Bon appétit !

On a beau être cheminant ou pèlerin, parcourir le Chemin s’il est une introspection sur soi-même est aussi la découverte des bienfaits que la vie nous propose.

   J’en avais gardé un bon souvenir, mais ce soir-là, nous fûmes déçus. Il n’était pas à la hauteur et les parts étaient congrues. Comme quoi…

   À suivre. Alain et Frédéric

 

Tag(s) : #Caminho portugais 2018, #En 2018
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