
Rassasiés par le petit déjeuner, nous quittons l’hôtel pour traverser la ville. En passant, nous découvrons la présence d’un refuge de pèlerins où nous aurions pu nous arrêter. Mais je ressens que mon fils n’est pas encore prêt à cette cohabitation. Nous irons le moment venu. Pour l’instant, ce sont des échanges entre père et fils, sans présence d’autres personnes. C’est mieux et très diffèrent de ce que j’ai vécu pour l’instant sur les Caminos.
Nous allons jusqu’au bout du village. Aucune trace du marquage jacquaire. Manque de concentration et non-visualisation du trajet.

Nous revenons en arrière, passons le pont sur le chemin de fer, et retrouvons notre chemin. Près de deux kilomètres de route, c’est ensuite un chemin de terre longeant une rivière, et passant au milieu des cultures. Le temps est beau, pas encore trop chaud. C’est bien, car il y a peu d’ombre. C’est ainsi que nous arrivons dans un petit village (Reguengo) après avoir doublé de nouveau le couple d’Anglais déjà vu. Nous nous arrêtons pour boire un verre.

En route, je m’arrête à plusieurs reprises. Il fait maintenant très chaud, et j’ai un coup de barre. Pas de problème pour le fiston qui tient bien le choc. Je le laisse marcher devant. Peu avant la montée de Santarém, il est arrêté par une dame tenant un café-restaurant fermé qui lui propose de boire quelque chose. Il revient au-devant de moi pour me le dire, et tous deux, nous allons boire de la bière bien fraiche.
Santarém est à deux kilomètres par une montée d’une centaine de mètres de dénivelé qu’il faut franchir. Nous montons lentement, et rejoignons le N1 Hostel où le prix du dortoir + petit déjeuner est à 15 €. C’est nouveau, propre, lumineux.
Santarém, ville gothique et hotel de pélerins.

J’avoue être particulièrement vidé à cause de la chaleur. La nécessité d’un somme se fait sentir, comme celle de faire des courses au centre commercial.
Le soir, nous dinons au restaurant local. Pour moins d’une quinzaine d’euros par personne, un repas avec escargots locaux, viandes, dessert, vin… Si en France, nous mangeons des escargots, au Portugal, il s’agit d’une variété d'escargots assez petits que l’on grignote en apéritif ou à tout moment de la journée. Ici, pas de beurre, les caracóis sont cuits dans une eau de cuisson avec aromates et épices. Et, c’est très bon.
La cité de Santarém perché sur un promontoire fut sous domination arabe pendant cinq siècles. À partir du XIIe siècle, elle fut à plusieurs reprises le siège de la royauté. C’est la raison pour laquelle on y trouve des palais, monastères et églises.
À suivre.
Alain et Frédéric.