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Il est 7h30 quand je pars après un petit-déjeuner disons moyen. Ce n’est pas bien grave car je vais me restaurer en route. Hier, c’était le 15 août, et pas beaucoup de moyen d’acheter quelque chose. J’aurais dû prévoir.

Je change de côté (fleuve à droite) en traverse la Garonne à Pinsaguel.  Je vais suivre les bords du fleuve par un petit chemin jusqu’à Roquettes avant de rejoindre Saubens.

Je vais maintenant en direction de Muret, la patrie de Clément Ader, le père de l’aviation que j’atteins après 16 km de marche. Vincent Auriol, président sous la IVe République en fut le maire. Ancienne capitale du Comminges, Muret figure tragiquement dans la lutte contre les Albigeois. De nombreux conflits s’élevèrent entre la Couronne de France et le comté de Toulouse. C’est ici qu’en 1213, Simon de Montfort écrasa les troupes de Raymond IV de Toulouse et de Pierre II d’Aragon.

Pas de difficultés majeures de ce trajet qui suit la Garonne. Avant de traverser le pont de l’Europe pour aller visiter l’église Saint-Jacques, je m’arrête devant les ruines de la chapelle de la léproserie de Saint Marcet. Au XIIe siècle, la puissante abbaye de Lézat y possédait cet établissement pour pestiférés et lépreux bâti hors de la ville comme cela était le cas pour les isoler. Il a accueilli des malades jusqu'au XVIIe siècle. Les ruines de la chapelle Saint-Marcet sont aussi dénommées le mur des lépreux

Muret : chapelle Saint-Marcet - église Saint-Jacques le Majeur.
Muret : chapelle Saint-Marcet - église Saint-Jacques le Majeur.
Muret : chapelle Saint-Marcet - église Saint-Jacques le Majeur.

Muret : chapelle Saint-Marcet - église Saint-Jacques le Majeur.

C’est l’arrivée à l’Église Saint-Jacques le Majeur. Encore une preuve s’il en fallait que les jacquets passaient bien par ici au Moyen Âge.  Sa construction initiale eut lieu entre 1155 et 1169 sur ordre du comte de Comminges. Au cours des siècles, elle fut modifiée passant de l’art roman en style néogothique de 60 mètres de longueur à nef unique.  

Hormis sa beauté, j’ai beaucoup aimé la chapelle de la Salette réalise par souscription en 1879 sur le plan du curé de Muret. Le 19 septembre 1846, dans un alpage de la Salette (Isère), une « Belle Dame » portant un crucifix sur sa poitrine apparait à deux enfants, Mélanie et Maximin. Tout en pleurant, elle leur parle en français et en patois.  

Comme il est à peine plus de midi, je mange un sandwich sur place et décide de continuer jusqu’à Noé situé à 18 km de là. De toute façon, il n’y a pas d’hébergement rien entre les deux petites cités.

Noé est situé à l’ancienne limite entre Guyenne et Languedoc, sur une ancienne voie romaine. Avant et durant la Seconde guerre mondiale, existait un camp de concentration qui abrita des réfugiés espagnols puis des juifs et partisans. Nombreux ceux qui partirent pour les camps de la mort nazis. Aujourd’hui, le village semble endormi. Je dors à l’hôtel l’Arche de Noé (le bien-nommé) alors en rénovation. Bel accueil du propriétaire.

À suivre. Alain, dit Bourguignon la Passion.

Tag(s) : #De Toulouse 2019, #en 2019
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