
Durant la nuit, l’orage a tonné longuement. Je ne suis pas étonné ce matin de voir la pluie tombait à plein seaux. Le temps d’hier n’était que les prémices. Joël est parti très tôt ce matin pour rejoindre la Provence avec sa remorque pour transporter une machine à bois qu’il ne pouvait pas mettre dans un camion de déménagement. Sa passion.

C’est vers 7h00 que Sabine et moi déjeunons. Nous avions convenu que vu le temps, il était préférable que je redémarre de Saint-Gaudens qui n’est pas très éloigné. J’ai eu cette grande chance de les trouver tous les deux pour m’éviter une galère. J’ai décidemment une bonne étoile pour rencontrer des personnes plein de richesses et au grand cœur.

C’est donc sous la pluie que j’entame ce cheminement vers la fin de la voie Garona. Il pleut abondamment, et malgré mes vêtements de pluie et la couverture du sac, tout est bien vite trempé. Je dois dire que c’est galère notamment lorsque des voitures passent prés de vous en vous aspergeant. Heureusement, certains ralentissent. De temps e temps, je m’abrite sous ce que je peux.

Que dire de plus, sinon que je suis bien heureux d’arriver à Gourdon-Polignan après 18 km pas très cool. Comme il me reste une dizaine de kilomètres, je décide d’y déjeuner. Cet arrêt va coïncider avec la fin de la pluie. Même si le ciel est encore nuageux, peu à peu le soleil fait son apparition.

C’est ainsi que je vais m’arrêter à la basilique romane Saint-Just de Valcabrère (voir étape 6b) et revisiter avec plus d’acuité la cathédrale Sainte-Marie de St-Bertrand-de-Comminges (voir étape 6c) détaillées ci-après.

Comme lors de mon dernier passage, je vais loger à l’ancien presbytère où je suis accueilli par Maïté. J’ai pu choisir mon lit et admirer la vision de la plaine depuis ma fenêtre. Je serais le seul pèlerin du soir. Nous allons partager le repas jacquaire en toute convivialité.
La nuit tombée, je n’ai pas manqué de faire un petit tour pour admirer l’éclairement de la cathédrale.
À suivre. Alain, dit Bourguignon la Passion.