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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Après un copieux petit-déjeuner avec nos hôtes, nous reprenons la route vers Reims, ville mondialement connue pour sa cathédrale et la cérémonie d’intronisation des rois de France. Nos amis nous déconseillent de passer par Berry-au-Bac qui entraînera un détour, et de suivre le canal latéral à l’Aisne passant à la sortie de Pontavert. Ce que nous faisons en bifurquant quelques kilomètres plus loin en direction de Gernicourt. Si parfois la marche sur le bord du canal est agréable, il se trouve qu’à un moment donné, il est non entretenu et encombré d’arbres épineux et autres nous obligeant à en sortir pour suivre le bord d’un champ proche.   

Par des chemins agricoles, nous rejoignons le tracé de la Francigena que nous suivons désormais. Sans nous en rendre compte, nous quittons le département de l’Aisne pour celui de la Marne. À Cormicy, nous rencontrons un visiteur venu voir de la famille. Il nous parle avec passion de cette région vinicole, et des monuments de la Première Guerre mondiale, sa passion.

Nous sommes désormais aux premiers vignobles de la Champagne que nous allons traverser. À la sortie du village, nous grimpons une allée cimentée au milieu des vignes. Comme le soleil est très présent, nous faisons une pause en bordure de la forêt de Chalmet.

   Ce fut l’occasion de nous rappeler ce souvenir partagé, la montée en footing du col de l’Isoard à partir d’Arvieux. Une dizaine de kilomètres alors que Cédric n’avait que 13/14 ans, et votre serviteur, la petite quarantaine. À l’arrivée, quelques applaudissements notamment de cyclistes. Cédric était doué. Il aurait pu devenir un grand sportif si la vie avait été différente. Je crois que le rappel de tels souvenirs cimente une famille malgré les aléas de la vie.   

   Reprenant notre parcours, nous la traversons sur plusieurs kilomètres avant de rejoindre un plateau. C’est frais, agréable aux pieds, car le sol est meuble. À la sortie, les chemins agricoles nous mènent sur une route descendante nous permettant d’arriver à Hermonville.

   Pour Cédric, fatigué malgré tout par nos deux jours de marche (il n’a pas pu s’entraîner), il a un impératif : arriver à temps pour prendre son train lui permettant de rejoindre la région parisienne et sa petite famille. Comme il reste environ 13 kilomètres, c’est-à-dire trois heures de marche, cela risque d’être trop juste.

Comme aucun transport public n’est possible, il lève le doigt un peu par dépit. La chance nous sourit. La première voiture qui passe, avec deux jeunes à bord, s’arrêta. Ils acceptèrent de nous emmener jusqu’aux faubourgs de Reims. C’est la première fois que je vois cela. Ils nous déposent à un arrêt de bus nous permettant de rejoindre directement la gare de Reims. Nous avons largement le temps de buller à la gare de Reims, allongé sur la pelouse.

   Cédric parti, il faut maintenant rejoindre un lieu pour dormir. Le Centre international de séjour, près du stade de Reims, et la maison diocésaine sont fermés pour cause de Covid. Pas moyen de joindre l’accueil pèlerin. Je me résous à aller dans un hôtel économique. Après tout, cela me fera du bien après les dernières nuits passées sous tente. Et comme je veux passer du temps à Reims demain, il faut que je me repose. Demain, un autre jour.

   À demain… Alain dit Bourguignon la Passion

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