26a – Saint-Cergues – Langres : 17 km (672 km)
Après un petit-déjeuner copieux partagé en commun avec Élisabeth sous la véranda, il est 8 h lorsque je prends la route pour cette petite étape menant à Langres. J’espère arriver de bonne heure pour avoir du temps à consacrer à la visite de cette cité historique que j’ai traversée à de nombreuses reprises. En effet, elle n’est qu’à une heure de route de mon domicile de Dijon.
Dans un premier temps, il me faut rejoindre le petit village de Beauchemin avant de prendre la route d’En Corsot pour passer près du lac artificiel de la Mouche à Saint-Ciergues. L’eau est retenue par un barrage que j’aperçois de loin. En quittant ce village, je passe près du fort de la Pointe du Diamant ou Defrance. Construit à la fin du 19e siècle, il faisait partie du système défensif de Langres.
Peu à peu, je me rapproche de la grande cité que j’aperçois de loin sur sa colline.
Après quatre heures de route tranquille, j’arrive dans cette cité sous un soleil toujours ardent. Pour rejoindre la vieille ville, il faut suivre un chemin raide rendu difficile par l’accumulation des grandes chaleurs des derniers jours.
Élisabeth avait téléphoné à l’abbé pour le prévenir de mon passage au presbytère. C’est en effet là que se situe le refuge de pèlerins ne possédant que trois places. Celui-ci accueille aussi bien ceux allant vers Rome que ceux allant vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Au gîte, il y a déjà deux jacquets présents.
Frédéric, avec qui je vais le plus longtemps communiquer, est parti pour la première fois depuis Nancy. Travaillant dans le monde des consultants, il a découvert un peu par hasard (s’il existe ?) ce chemin. Il s’arrête d’ailleurs ici, avec le projet de reprendre plus tard son cheminement jusqu’à Chalon-sur-Saône.
Le second jacquet est un homme de mon âge, peu disert. Venu de Toulouse, il est parti du Luxembourg pour rejoindre Le Puy-en-Velay. Étant mon compagnon de chambrée, je découvre qu’il dort avec une machine à respirer. Intérieurement, je le plains, car non seulement il doit souffrir de cette situation, mais il est obligé de porter sa machine qu’il branche pour la nuit.
Vu de mon côté, ce fut bruyant, et je reconnais avoir passé une mauvaise nuit.
Notre cheminement est ponctué ainsi, le plus et le moins bien. Il faut savoir accepter avec tolérance les situations que la vie nous propose, d’autant plus que ce brave homme n’y est pour rien.
Mon déjeuner, concombres à la crème et gâteau de riz acheté dans une boutique.
Une grande partie de l’après-midi est consacrée à la visite de la cité (voir ci-après).
Le soir, je me fends d’une pizza avant d’aller me coucher. Pas très gastronomique tout cela.
À suivre… Alain dit Bourguignon la Passion