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Publié par Alain Lequien

   C’est la dernière étape en commun sachant que nous n’avons pas été gâtés par le temps. En arrivant à Nevers, je raccompagnerais Yohan à la maison.

   Il s’est réveillé vers 8h00, cela s’est révélé difficile. L'accumulation des jours précédents fait son effet. Nous déjeunons rapidement (ce n’était pas terrible – dixit Yohan). Après le nettoyage de la caravane, nous partons pour Nevers (soit 32 km).

   Nous quittons Prémery en passant sur les passerelles surplombant la rivière en crue.

Puis c'est le passage par le chemin des Laitiers. Vers Rebarbe, nous nous arrêtons pour manger une grosse boîte de riz au lait acheté hier, assis sur un tronc d’arbre.

   À Mauvron, Yohan a fait copain-copain avec… un épouvantail. Celui- ci ne s’étant pas montré bavard, nous repartons.

   Nous prenons le repas de midi (sandwiches, oranges) au croisement d’un chemin sur une branche d’arbre, avant d’entamer la longue traversée d’une forêt domaniale. Celle-ci est fastidieuse, mais bon il faut y aller et Yohan traîne un peu en route. Moment de tension... vite clos, car nous sommes raisonnables.

 

  Nous arrivons à Guérigny où nous perdons la trace du Chemin. Un hôtelier local recevant des pèlerins nous fournit le moyen de le rejoindre à Urzy. En prenant cette route, nous devons faire face à une grande inondation.

   Prudentes, de nombreuses voitures font demi-tour. Mais pas pour nous, car il n'est pas question de rebrousser chemin, nous décidons de traverser cette rivière en crue sur une longueur de six cents mètres environ. La hauteur de l’eau avoisine parfois les 15 cm, amenant l’eau à pénétrer dans nos chaussures, mouillant le bas de nos jeans. Parfois, le courant rapide entraîne nos bâtons de marche et l’on aperçoit de temps à autre des tourbillons. 

  Trempés par cette traversée homérique, nous sommes fiers d’avoir fait la nique à la modernité, à ces véhicules dont l’une d’entre elles aura des difficultés pour redémarrer après avoir été piégée par l’eau. Quant aux voitures qui passèrent, elles n’hésiteront pas à nous arroser abondamment sans vergogne. On est loin de l’amabilité des jours précédents... L’effet  de la ville ?

   Encore une dizaine de kilomètres à effectuer et la pluie qui s’était faite très discrète depuis le matin se met à tomber drue. C’est hélas une constante de ces premiers jours sur le Chemin. Elle ne cessa lorsque nous arrivons à Nevers.

   Humblement, nous en avons plein les bottes. Yohan se plaint de douleurs derrière le genou, ce qui se ressent sur l’humeur joyeuse qu'il avait montrée jusque-là. Je suis admiratif de ce garçon de douze ans vient d’avaler 126 km avec courage en cinq jours. J’en connais beaucoup, notamment des adultes, qui pourraient prendre une leçon de son courage et de son engagement. Chapeau Yohan !

   Après l'arrivée à Coulanges-lès-Nevers, c'est la descente vers Nevers. Nous prenons la direction de la cathédrale. Fatigués, nous faisant tamponner nos crédentiales à l’Office de tourisme, et, rejoignons la gare.

   Comme nous devons patienter une heure trente pour prendre le train pour Dijon (je me suis trompé d’horaire, ce n’est pas grave), nous mangeons un kebab. Eh oui ! Nous l’avons bien mérité. Il était très moyen d’ailleurs. Yohan est trop crevé pour que nous visitions autre chose. Comme je le comprends…

   Dans le train, nous rédigeons le compte-rendu de notre journée qui fut difficile sur beaucoup de points de vue.

   Ainsi va la vie, alternant du bon et du mauvais.

   À suivre... Yohan et Alain.

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