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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

   La soirée fut peu attrayante, même si j’ai été me dégourdir les jambes en ville. Comme d’habitude, la cité grouille de monde. Une foule nombreuse composée de touristes et de pèlerins déambule dans les rues commerçantes où s’affichent de nombreux restaurants. L’économie touristique bat son plein. Sur la place de la cathédrale, quasiment personne, aucune animation contrairement à l’an passé.

   Le lendemain, en prenant mon petit-déjeuner dans le jardin, je rencontre deux jeunes gens d’une vingtaine d’années croisés sur le Camino Norte.

Arrivés la veille, ils sont particulièrement crevés. Ils auront mis plusieurs jours de plus que votre serviteur, mais comme nous ne sommes pas en compétition, cela n’a aucune importance.

   À la gare, je prends le train pour Irún/Hendaye où, un covoitureur est censé m’attendre pour me mener à Bordeaux. De là, un second covoitureur doit me mener à Chalon-sur-Saône.

J’avais choisi cette solution, car je n’avais pas envie de passer une trentaine d’heures dans le bus d’Eurolines qui devait me déposer à Dijon. Bon montage en soi, mais mauvaise pioche ! J’aurais dû tirer la leçon de l’an dernier.

   En arrivant à la gare, je ne peux oublier que non loin de là s'est déroulé un drame qui a fait 79 victimes et plus de 140 blessés. Paix à leurs âmes! C'est dans le cœur des vivants que réside le tombeau des morts.

Le voyage en train se passe normalement. Il faut croire que ce n’est pas mon jour.

Une heure avant d’arriver à Hendaye, je reçois un SMS m’indiquant que le covoitureur annule le rendez-vous en s’excusant de s’être trompé d’horaire. Adepte de ce moyen de locomotion écologique et peu coûteux comme conducteur depuis plusieurs années, je trouve cette décision peu conforme à l’esprit qui préside à cet engagement. Mais que faire ?

   Arrivant à Hendaye, après un arrêt à Irún, je me retrouve en galère comme l’an dernier où j’avais dû aller dormir sur la plage. Bref, je suis obligé à mon tour d’annuler mon covoitureur bordelais qui devait me prendre à minuit à la gare Saint-Jean et rechercher une solution pour attendre le train le lendemain matin. 

  Car, après 20h00, il n’y a plus de train. Toujours aussi désolante la SNCF ! Coup de chance, l’un de mes compagnons de voyage m’indique l’adresse d’un gîte d’accueil situé non loin de la gare. Il y a encore de la place. Ouf ! Je n’irais pas dormir une seconde fois sur la plage d’autant que le temps est maussade. Malgré la pluie, nous nous retrouvons à plusieurs pour partager le repas dans une pizzeria.

   Le lendemain, en attendant le train, j’ai la chance de décrocher sur le site de covoiturage une place pour le début d’après-midi dans une voiture se rendant à Villefranche-sur-Saône. Je la rejoins à Bordeaux. Sous la pluie et de nuit, nous arrivons à Villefranche où je dors au Formule 1.

   Comme ce dernier est situé non loin de la sortie de l’autoroute, je tente ma chance avec le célèbre lever de doigt pendant une heure en espérant un conducteur conciliant. En vain ! Il est vrai que je dois ressembler à un routard ?

   Je me rends à la gare. Après plus de deux heures de trajet en train, j’arrive enfin à Dijon où ma Pauline et ma belle-maman Clémence m’accueillent. Après le décès de notre patriarche René quelques mois auparavant, elle est venue habiter chez nous. Tout se passe bien.

   Encore une fois, ma bien-aimée ne m’a pas reconnu. Sniff ! Suis-je revenu aussi différent ? Je ne suis parti que depuis trois mois, 82 jours de marche.

   C’est fini pour cette année. Pour l’année prochaine, départ de Briançon. Ce sera de la montagne, mais comme sont belles les Hautes-Alpes[1]. Les pieds me démangent déjà.  

   Fin du voyage, à bientôt.

 

[1] Voir mon ouvrage, les mystères des Hautes-Alpes, Éditions de Borée.

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