/image%2F1567396%2F20150424%2Fob_80b6a4_abraham.jpg)
Dans le monde antique, lorsque le voyageur était peu protégé par les lois, l'hospitalité était un devoir fondamental et sacré. Ainsi, le chapitre 19 de la Genèse décrit comment s’exerçait l’hospitalité du temps d’Abraham. Yahvé ayant pris la forme de trois étrangers se présenta en sa maison. Abraham alla vers eux et leur proposa l’eau, l’ombre, le lait et le pain ainsi qu’un jeune bœuf. La loi hébraïque institue l’hospitalité : « Jéhovah votre Dieu aime l’étranger car vous avez été étranger dans le pays d’Egypte ».
Dans la mythologie grecque, Jupiter était le dieu de l’hospitalité ; c’est de sa part que venaient les étrangers, les suppliants, « les vénérables indigents ». De fait, on devait à l’étranger comme cela était inscrit dans la loi de la cité la couche et le couvert.
/image%2F1567396%2F20150424%2Fob_3b089a_paul-predication.gif)
À Rome, l'hospitalité est proche de la grecque. En accueillant son hôte, le Romain lui remet la moitié d'un objet généralement en terre cuite où sont gravés les noms des contractants. Par ce geste, un pacte d’attachement est scellé entre les deux personnes.
Dans le Nouveau testament, la pratique de l’hospitalité devient le cœur même de la charité humaine. Saint Paul, dans les Epitres aux Romains et aux Hébreux souligne que le chrétien « doit être avide de donner l’hospitalité ». Il continue en disant « N’oubliez pas l’hospitalité car c’est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, hébergent des anges ».
Dans de nombreuses sociétés indigènes, recevoir un visiteur constituait la norme. L’hospitalité n’était pas vécue comme quelque chose de rationnel, mais comme un exercice de vertu.
/image%2F1567396%2F20150424%2Fob_64e2ce_hospitalier-moen-age.jpg)
Parmi les vertus de l’islam, le Coran prône l'accueil et la protection des gens du Livre. La dhimma est le contrat par lequel le musulman pratique l'accueil et la tolérance envers les monothéistes non musulmans. Par extension, l'hospitalité envers l'étranger s’applique à tous les êtres humains.
Cette tradition s’est perpétuée au cours du Moyen Age : l’habitude d’accueillir une personne en déplacement était liée à une obligation sociale et religieuse (charité chrétienne). En Allemagne, au XVIe siècle, ceux qui refusaient l’hospitalité gratuite pouvait être condamnée.
Ainsi, au cours des millénaires et siècles précédents, les notions d’entraide et de solidarité humaine étaient très importantes, plus peut-être ce que les livres d’histoire nous le rapportent.
A suivre…
Bourguignon la Passion