Sur le Chemin de Compostelle
L'apogée du pèlerinage vers Compostelle se situe aux XIVe et XVe siècles.
Pour atteindre l'Espagne et la fameuse cathédrale de Compostelle où reposerait le saint, les pèlerins devaient emprunter les grandes voies symboliques partant de Paris, Vézelay, Le Puy-en-Velay ou Arles. Ces « chemins » reliaient des lieux de dévotion emblématiques, d'humbles chapelles ou des monastères. Au fil des siècles, des lieux d'asile de pèlerins furent construits et animés notamment par les moniales et les moines.
Peu à peu, avec le déclin de la religion, le pèlerinage de Compostelle déclina pour ne quasiment plus exister au début du XXe siècle.
Après la Seconde mondiale meurtrière, depuis les années 1950, il reprit un nouvel essor avec des motivations assez différentes. De son fondement fortement religieux de l’ancien temps, il accueille de nos jours des croyants ou non croyants qui « mettent leurs pas dans ceux qui les ont précédés sur le Chemin». Ils s‘inscrivent ainsi dans la mémoire collective, cette grande épopée humaine qui dure depuis douze siècles.
En 2013, 216 000 pèlerins sont arrivés à Saint-Jacques. 51 000 sont passés par Saint-Jean-Pied-de-Port. Tous y font halte avant de passer le col des Pyrénées vers Roncevaux. Parmi ces derniers, 27 000 commençant leur périple à partir de cette cité. Saint-Jean-Pied-de-Port est le lieu du rassemblement de trois des quatre grandes routes européennes. Avec la centaine de nationalités différentes qui s’y côtoient, on y trouve réunie la grande universalité du Chemin.
Environ 20% des marcheurs modernes ont des motivations d'ordre physique (le périple nécessite une certaine endurance), et 20% sont dans la pratique du pèlerinage chrétien. 60% sont des cheminants qui se situent dans une recherche de sens, une quête intérieure, un besoin de ressourcement et une curiosité pour les patrimoines.
A suivre…
Bourguignon la Passion