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Normalement dans trois jours, nous serons à la fin de la voie d’Arles. Je ne sais toujours pas si je vais continuer sur le Camino Frances jusqu’à Leon puis rejoindre Oviedo ou si je quitte Puenta-la-Reina pour Irun ou San Sebastian. J’ai peur de retrouver sur le Frances la foule, et cela, je la fuis. D’un autre côté, c’est aussi l’occasion de rencontres qui peuvent être fructueuses.
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En fait, la journée va mal commencer. Thierry, à cinq heures du matin, va commencer à faire son sac en faisant beaucoup de bruit. Au petit-déjeuner, il m’a reproché d’avoir ronflé toute la nuit. Bref, l’ambiance était un peu électrique, bien loin de celle d’hier. Comme quoi, les jours peuvent se suivre et ne pas se remplacer.
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Les paysages traversés sont lunaires, ressemblant à bien des égards à la Meseta. Du soleil, pas d’ombre bien qu’hier soir, le tonnerre se soit mis à gronder. On a cru que la pluie allait faire son apparition. Que nenni… Des paysages qui font penser aussi aux films de Sergio Leone, vous savez, le roi des westerns-spaghettis.
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Parfois, il y a des passages dans des petits chemins peu entretenus, où l’on se fait griffer par des épines. Bientôt, je double Nicolas, puis plus loin, le couple de jeunes Italiens partis trente minutes plus tôt. Je suis doublé par le couple d’Irlandais à la marche saccadée. Bref, le quotidien… Quant à Colette, Kio, Thierry, Bruno… Je ne les verrais pas durant ce parcours.
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Je me posais la question de savoir si j’allais quitter ce groupe. La réponse vint d’elle-même, naturelle. Oui, à la fin prévue de cette étape à Ruesta, je continuerai jusqu’au prochain gite.
A l’approche du barrage de Yesa, de nombreux camions circulent transportant des matériaux. Nous sommes dans un chantier important pour cette région. Si bien, que le chemin est détourné. Après avoir entr’aperçu un ancien ermitage protégé par un toit de tôle, j’arrive au détour d’un virage au village de Ruesta.
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Un village fantôme, abandonné depuis 1959, repris par le syndicat CGT local qui souhaite le faire revivre alors que les habitants ont vu leurs terres recouvertes par quarante mètres d’eau. Un moyen peut-être pour lutter contre l’abandon de cette région qui serait noyé par les eaux du barrage hydro-électrique ?
En arrivant, je bois du c… eh oui, encore, que je paie puisque je ne reste pas dormir. Pour les pèlerins, c’est gratos. Une autre façon de voir l’économie. Ceux qui y ont dormi m’ont dit y avoir fait une belle expérience.
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Je continue donc vers Undues situé à douze kilomètres. C’est d’abord une longue montée de neuf kilomètres avec un dénivelé de trois cent cinquante mètres. Puis après le plateau, la vue de ce petit village situé sur les hauteurs. Pour y accéder, le cheminement se fait par un chemin de pierres, un chemin de croix…
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Alors que je me reposais dans l’albergue moderne, voilà qu’arrive Colette. Décidément, je ne peux pas être seul. Nous prendrons notre repas en commun avec Clara, un Italienne dont les pieds sont en mauvais état. Ce sera la dernière fois que je verrais Colette.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.