Journée de repos à Carcassonne

Je traine un peu au lit car j’ai largement le temps d’aller visiter la cité médiévale toute proche. Lorsque j’arrive au petit-déjeuner, il y a de nombreux enfants accompagnés d’adultes qui appartiennent à des clubs de rugby. Portant déjà leurs maillots, il semble qu’ils vont bientôt se trouver sur un terrain pour disputer leurs matchs. Quelques éclopés aussi, ils ont donc déjà joué hier.

Et puis, un groupe d’Américains appartenant à des universités dominicaines. Ils doivent se rendre à Fanjeaux, où je devrais être demain. Nous en reparlerons. Nous avons un bon échange en grande partie en anglais (cela me fait réviser) qui se termine au moment où ils doivent rejoindre leur autocar.

Il est temps pour moi de rejoindre la cité médiévale située à quelques centaines de mètres. Il y a beaucoup de monde, il est vrai que c’est très touristique comme vous pouvez le voir sur les photos. Aujourd’hui, je ne suis que l’un d’entre eux.

Dans mon ouvrage sur Compostelle, je conte l’histoire de Dame Carcas qui, selon une légende vivace, aurait donné son nom à la cité. Epouse du roi wisigoth Balaak tué au combat contre les troupes de Charlemagne, elle eut l’idée de faire jeter un cochon gras du haut des remparts pour prouver que ses partisans ne manquaient pas de vivres. Devant cette action, Charlemagne leva le siège. Carcas fit sonner la trompe, ce qui fit dire que « Carcas sonne ! Carcas sonne ! ».

Sinon, la cité fut l’un des bastions qui résista dans la lutte qui opposa les cathares au duo formé du pape et du roi de France. Prise, la cité devint la propriété de Simon de Montfort qui dirigeait les troupes françaises.

Au début du XIXe siècle, la forteresse est quasiment en ruines, perchée sur une colline difficilement accessible. En 1844, Viollet-le-Duc est chargé de la restauration de la basilique Saint-Nazaire. Il entreprit dès 1850 la restauration de la citadelle, d’abord par des opérations de consolidation, ensuite par des travaux de restauration pour reconstituer la forteresse dans son état idéal du XIIIe siècle. Il poursuivra son œuvre jusqu’à sa mort en 1879.

Je vous invite à déguster sans modération les photos.

Le soir venu, j’ai mangé en ville. Toujours pas de contact avec le moindre pèlerin ou cheminant. Cela ne me gêne pas trop, mais si peu… J’en suis étonné.

A suivre. Bourguignon la passion.