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Cheminements : Compostelle, Francigena, France

Cheminements : Compostelle, Francigena, France

2025 : voie Plantagenêts... *** 2021 : triple pontage, vertèbres cassées *** 2020 (1184 km) : Francigena (Calais-Aoste) *** 2019 (1 176 km) : Strasbourg-Dole (402 km), Lyon - Arles (via Rhodana) (355 km), Via Garonna (419 km) *** 2018 (1 961 km) : Voie Aurélia (Menton à Arles) (386 km, Caminho Portuguese (Lisbonne - Fatima - Fisterra) (790 km), Mont-St-Michel, Bordeaux (616 km), Genève Lyon (169 km) *** 2017 (1 700 km): Paris-Tours-Bordeaux (700 km), Sisteron-Arles-Montpellier-Carcassonne-Lourdes-Saint-Jean-Pied-de-Port (906 km) *** 2016 (1850 km) Ruta de la Plata (Cadix-Seville-Zamora), Camino Levante (Valence-Tolede-Avila-Zamora), Camino Senabres (Zamora, Santiago, Fisterra) *** 2015 (2 587 km) : Genève-Le Puy-en-Velay, La Régordane, voie d'Arles, Puenta-la-Reina, Camino Norte (San Sebastian - Oviedo), Camino Primitivo, Santiago, Caminho Portuguese (Lisbonne-Fatima-Pontevedra), Ruta Maritimo (Padron), Santiago *** 2014 (170 km) : Briançon, accident La Motte-du-Caire. ***2013 (2 223 km) : Dijon, Le Puy-en-Velay, Chemin du Puy, Camino Norte, Camino Primitivo, Fisterra, Muxia. *** 2012 (1850 km) : Voie de Vézelay, Camino Frances, Santiago, Fisterra.

Publié le par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion
Publié dans : #2025, #Tours 2025

   Lorsque je suis en difficulté physique, je pratique l’autosuggestion (ce que certains dénomment l’autohypnose). Elle m’a souvent été utile comme ce fut le cas hier soir. Allongé sur le lit, avant de m’endormir, je me suis concentré sur la douleur pour la maîtriser même si elle s’était atténuée entretemps. La nuit fera son œuvre.

   Ce matin en me levant, la douleur est très affaiblie. Je rassure Gurval sur ma capacité à poursuivre, mais soyons prudents. Il me masse le bas du dos avec la crème récupérée hier. Après un petit casse-croûte, nous suivons le balisage retrouvé juste en face de la halte. Le parcours rejoint bientôt un chemin pierreux et herbeux à travers la forêt. Moment agréable, d’autant qu’il ne fait pas encore trop chaud. Notre marche est assez rapide. Nous arrivons aux pieds de la forteresse de Montbazon. Il faut grimper… Je m’arrête à plusieurs reprises, mais comme on le dit souvent, la vue du site se mérite. L’endroit est superbe. Dans mes souvenirs, je n’ai aucun souvenir d’être passé par ici. Cela ne fait que huit ans et la mémoire…

   Peu à peu, nous rejoignons Sorigny où nous faisons une bonne halte en prenant notre café matinal. Notre but est d’atteindre Sainte-Maure-de-Touraine. Nous suivons le très bon balisage qui nous fait passer sous la ligne de la LGV pour rejoindre Sainte-Catherine-de-Fierbois considérée comme une halte importante vers Compostelle. Il est vrai que dans le village, de nombreux habitants sont des accueillants des jacquets. Comme je suis fatigué (eh oui ! encore), nous envisageons de nous rendre au camping du parc de Fierbois. En consultant son site internet, le tarif nous apparaît prohibitif.    

   La halte m’a fait du bien, j’ai retrouvé un peu de peps. Nous reprenons la direction de Sainte-Maure. Je me rappelle avoir dormi dans une famille après le passage dans une vallée troglodyte. Go ! À quelques kilomètres de celle-ci, nouvelles douleurs dans le dos m’obligeant à m’arrêter souvent. Je demande à Gurval de continuer sa route et de m’attendre au prochain village ou à la limite du bois que nous apercevons au loin.

En fait, je prends le temps de me concentrer sur cette douleur persistante qui pollue mon cheminement. Au bout de quelques minutes de concentration, je ressens un bienfait, une chaleur qui m’envahit le bas du dos. Petit à petit, la douleur s’estompe. Je reprends ma marche en douceur d’abord, puis de plus en plus vite. En descendant dans la vallée de Courtineau, j’aperçois quelques maisons troglodytes. Pas de trace de mon ami ? Il a dû continuer vers l’autre versant où se situe la forêt allant vers Sainte-Maure.

  Passant devant une maison, au début de la montée, je m’assois sur le sol pour terminer l’eau restante de ma gourde. C’est alors qu’une femme et son jeune fils apparaissent pour me demander si je vais bien, croyant à un éventuel malaise. Je la rassure. Gurval apparaît alors, m’ayant vu passer, étonné de ma forme. Il était allé visiter une loge de carrier, une petite maison de pierres où nous pourrions passer la nuit. De fil en aiguille, cette dame propose de nous héberger ce soir. Ce que nous acceptons, même si je sens bien que je force un peu la main de mon ami. Il aurait, je pense, certainement apprécié de dormir dans son hamac ou dans la loge de pierres du carrier. Peut-être n’aurais-je pas dû accepter par respect pour lui ?

   La soirée fut sympathique, y compris avec le deuxième fils de la famille venu nous rejoindre. Cette mère de famille semble avoir de nombreuses activités : pompier volontaire, apicultrice, cultivatrice, tentant de cultiver du safran… J’ai dormi dans un lit relevable, Gurval sur un canapé.  

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