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Cheminant sur la voie des Plantagenêts le 28 juin dernier, j’ai découvert la présence de la Mine bleue près de Misengrain. Sac à dos, ne portant que des habits légers, je n’étais pas en position pour descendre dans cette ancienne mine de schiste ardoisier, à 126 mètres de profondeur.
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Je m’étais promis de revenir avec ma famille pour la découvrir et parcourir ses mines. C’est fait avec ma chérie, Pauline et mon fils aîné Cédric et deux de ses enfants. Par la même occasion, j’ai déposé une dizaine de mon ouvrage : La révolte des ardoisiers de Trélazé.
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Un peu d’histoire ?
Alors que les mines ardoisières de Trélazé ont vécu six siècles d’exploitation, celle de La Gatelière (son nom officiel) n’a duré qu’une vingtaine d’années. Créée en 1916, la société des Ardoisières Angevines de Saint-Blaise ferma ses portes en 1936 du fait de la faillite de son actionnaire principal.
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Pourtant, au fil du temps, les choses s’améliorèrent. En 1920, les mineurs bénéficient de la Sécurité sociale et de la retraite à 55 ans, après 30 ans de service. Il faut dire que les conditions de travail au fond de la mine sont particulièrement pénibles, les mineurs travaillant quasiment tout le temps dans le noir, dangereux avec les chutes de pierres et la poussière qui entre dans leurs poumons…
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En 1924, les travaux miniers se réorientent vers un terrain plus propice. En 1927, 94 ouvriers travaillent au fond, près de 200 sur la butte dont 140 fendeurs. En 1930, une nouvelle méthode d’extraction plus efficace apparaît : celle des chambres à sciage.
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En 1935, le record de production est atteint : 620 tonnes d’ardoises sont fabriquées pour le marché britannique. Arrive alors la date fatidique de juillet 1936. Pour la première fois, les ouvriers bénéficient des congés payés. De retour à la mine, ils trouvent porte close. Le principal actionnaire, une banque, a fait faillite… La mine est fermée.
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En 1959, la mine inondée entretemps d’eau est dénoyée, laissant apparaître le bon état du fond et l’intérêt des réserves de schiste. En effet, tout est resté en l’état, comme si les ouvriers venaient de quitter la mine, même si l’eau a bien entendu fait son œuvre. La conjoncture ne permet pas sa réouverture. En 1987/88, des études de faisabilité, de technique et de marché sont faites en vue d’une éventuelle reconversion touristique.
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Exploitation touristique
Celle-ci eut lieu en 1991, avec la volonté de faire perdurer la mémoire et de conserver le patrimoine. Comme nous le faisons aujourd’hui, nous pouvons descendre par un ascenseur à 126 mètres de profondeur pour parcourir ces galeries (en partie en petit train utilisant d’anciens wagonnets) et de vivre l’excellente scénographie bien huilée de près de 90 minutes. Un travail très dur, avec des métiers très différents pour ces ouvriers d’à-bas.
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De retour à la surface, nous découvrons à l’extérieur les différents phases du travail de transformation de la roche vers le produit fini : l’ardoise. Notre guide nous fait une belle démonstration de fente d’ardoise, comme le faisait jadis les fendeurs, les ouvriers d’à-haut.
Ainsi cohabitaient deux métiers bien distincts, les mineurs de fond qui extrayaient la roche qui sera remontée à la surface, les fendeurs qui transformaient à la surface la roche par différentes étapes pour obtenir les ardoises que nous connaissons bien.
Belle visite.
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